Dix jours après le premier tour de la présidentielle, les militants actifs de Jean-Luc Mélenchon ont exprimé leur préférence pour le second tour : 36,12% d'entre eux optent pour le vote blanc ou nul, 34,83% choisissent de voter Emmanuel Macron face à Marine Le Pen et 29,05% préfèrent s'abstenir. Alors que les appels du PS en faveur d’un vote Macron se sont multipliés pendant l’entre-deux-tours, Ségolène Royal décide d’en remettre une couche ce mercredi 3 mai en lançant "un appel aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon", au micro de BFMTV.
Selon la ministre de l’Environnement, les résultats de cette consultation sont en contradiction avec les idées portées par le candidat de La France insoumise :
"On ne peut pas d’un côté revendiquer, à juste titre d’ailleurs, le processus démocratique, dire que les citoyens doivent participer au scrutin, participer aux décisions qui les concernent, renforcer la démocratie participative, et en même temps laisser planer le doute sur la nécessité de venir voter. Je trouve que c’est antinomique.
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L’ex-candidate à la présidentielle juge "inquiétants" ces résultats. Elle ne cache pas son objectif : donner à Emmanuel Macron le score le plus élevé possible, non pas parce que la victoire de Marine Le Pen constituerait une éventualité, mais pour "construire positivement l’avenir de la France". Elle déclare :
"Je lance un appel à ses électeurs parce que la consultation qui a eu lieu est inquiétante dans ses résultats. Dans un second tour d’une élection présidentielle, on ne choisit pas forcément LE candidat qu’on aurait aimé avoir. Ils ont sans doute été très déçus que Jean-Luc Mélenchon ne soit pas au second tour, mais c’est la démocratie, ça. Donc au second tour, on élimine et au second tour, on vient voter. Quand on est dans La France insoumise et qu’on a fait toute une campagne sur la nécessité de venir voter, sur l’enjeu démocratique, sur la nécessité de rénover la démocratie, etc. le premier geste démocratique, c’est de venir voter. [...] Il faut que l’écart soit le plus grand possible aux dépens de l’extrême droite parce qu’il va falloir construire positivement l’avenir de la France.
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"Ça ne veut pas dire qu’ils adhèrent au projet d’Emmanuel Macron", répète Ségolène Royal. Soucieuse de l’image de la France donnée à l’international, elle conclut en prévenant : "Le monde entier nous regarde."
Même si après tout, ce n'est que l'avis de madame Duchmol, pourrait dire Christophe Castaner .