♪ LAISSEZ-MOIIIIIII VOTEEEEEEEER ♫ - Ils sont environ 76.000. Délégués des conseils municipaux, conseillers régionaux, conseillers départementaux, parlementaires français : tels sont les grands électeurs habilités à (et même obligés de) voter pour les élections sénatoriales. Vous aurez noté que les eurodéputés n'en font pas partie. Un petit détail qui avait manifestement échappé à Michèle Alliot-Marie, qui s'est déplacée pour rien de Paris à Pau, dimanche 24 septembre.
Arrivée au Parc des expositions de la ville de François "citoyen avant tout" Bayrou, sur sa circonscription européenne du Sud-Ouest, l'ancienne multi-ministre a en effet "découvert, à sa grande surprise, qu’elle ne figurait pas sur la liste des grands électeurs", comme le raconte La République des Pyrénées, qui s'appuie sur le récit de "plusieurs témoins qui ont assisté à la scène".
Ballot.
Peut-être "MAM" s'est-elle laissée gagner par l'habitude : en tant que députée des Pyrénées-Atlantiques et maire de Saint-Jean-de-Luz, elle a par le passé été grande électrice pour les sénatoriales. Ce n'est que depuis juillet 2014 qu'elle est élue au Parlement européen, un mandat qui ne lui confère donc plus ce droit/devoir.
Auprès de franceinfo ce mardi, l'entourage de l'ex-ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, qui ne s'était pas qualifiée pour la primaire de la droite faute de parrainages nécessaires, explique même avoir "envoyé un courrier au ministère de l'Intérieur" lundi. Et d'expliquer :
"Nous ne sommes pas dans une démarche agressive ou velléitaire, mais elle veut une explication. Pourquoi les députés européens ne sont pas grands électeurs alors qu'ils peuvent parrainer les candidats à la présidence de la République ? C'est intéressant de savoir.
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