Si Tapie veut revenir en politique pour combattre le FN, c’est parce Marine Le Pen est "à l’origine de ses déboires", estime-t-elle

Publié à 08h57, le 11 juillet 2013 , Modifié à 09h47, le 11 juillet 2013

Si Tapie veut revenir en politique pour combattre le FN, c’est parce Marine Le Pen est "à l’origine de ses déboires", estime-t-elle
Marine Le Pen. (Capture d'écran)

REVANCHE - Si Bernard Tapie envisage de revenir en politique, "pour faire reculer" le Front national, c’est pour prendre sa revanche. Car Marine Le Pen a été la première à soulever le doute sur l’arbitrage favorable à l’homme d’affaire, en ce moment dans la tourmente et accusé "d’escroquerie en bande organisée".

C’est ce que répète la présidente du Front national, ce jeudi 11 juillet, sur France 2, après l’avoir indiqué dans un communiqué de réaction à la mise en examen de l’ancien président du club de football de l’OM. 

Invitée des 4 Vérités, Marine Le Pen a ainsi expliqué ces vélléités de retour en politique :

Peut-être parce qu’il sait que je suis un peu à l’origine de ses déboires.

L’eurodéputée FN estime donc "être un peu à l’origine" de cette affaire Tapie et rappelle qu’elle avait interpellé Philippe Séguin, à l’époque président de la Cour des comptes, en 2008, pour lui faire part de ses suspicions.

C’est moi qui ai saisi le 2 septembre 2008, par courrier, Philippe Séguin qui était président de la cour des comptes pour lui demander, parce que je suspectais une malversation dans les conditions de réalisation de cet arbitrage. La mise en examen en bande organisée démontre qu’il y a de graves soupçons de malversation. Monsieur Seguin m’avait répondu dix jours plus tard qu’il allait vérifier les conditions de cet arbitrage.

Et Marine Le Pen d’ajouter, elle qui met en avant son côté irréprochable face à une classe politique selon elle corrompue :

Ce qui m’étonne, c’est que personne d’autre n’ait suspecté cet arbitrage.

Elle réécrit sans doute un peu l'histoire puisqu'elle n'était pourtant pas la seule à s'interroger. Le député UDI Charles de Courson, entre autres, contestait au même moment la légitimité de l'arbitrage, "d'une légalité douteuse".  

Du rab sur le Lab

PlusPlus