La grille de lecture des salaires selon Gérard Collomb peut surprendre. Pour le maire de Lyon, si son adjoint devait se retrouver à percevoir 3.000 euros, il "serait dans une situation extrêmement difficile".
C'est l'observation faite par le socialiste sur Public Sénat, dans l'émission Preuve par trois :
Moi par exemple, mon adjoint à l'urbanisme, adjoint à l'urbanisme à Lyon c'est quand même une fonction à plein temps, il doit je crois être à 3.000 euros d'indemnités. S'il n'a pas un cumul des mandats, il se trouve dans une situation extrêmement difficile.
Une manière pour lui d'évoquer le non-cumul des mandats. Le maire de Lyon l'a dit et répété à plusieurs reprises, il n'est pas fan de cette mesure. Sur Public Sénat, il a de nouveau tenu cette ligne, en ajoutant l'argument économique.
Non, il ne cumule pas trois indemnités, a martelé le maire socialiste :
Beaucoup de gens croient qu'on cumule les indemnités. Non ! Elles sont plafonnées.
Il détaille ce qu'il perçoit mensuellement :
Cela fait 9800 euros. Au total, ça ferait à peu près 19.000 euros. Mais je ne touche que 9.000, je travaille gratuitement pour la ville de Lyon, pour le grand Lyon. C'est parce que c'est ma passion, ma vie est à Lyon.
Une autre personnalité politique aurait utilisé un argument semblable contre le cumul des mandats : Jean-François Copé. Dans un livre de Sophie Coignard et Romain Gubert, L'Oligarchie des incapables, l'actuel président de l'UMP aurait déclaré à ce sujet : "Tu comprends, si on a ici (à l'UMP) que des gens qui se contentent de 5 000 euros par mois, on n'aura que des minables." Mais le député-maire de Meaux a démenti l'existence de cette petite phrase.