Thomas Thévenoud, le député qui joue au Scrabble, explique sa partie au Lab

Publié à 22h23, le 05 février 2013 , Modifié à 16h42, le 06 février 2013

Thomas Thévenoud, le député qui joue au Scrabble, explique sa partie au Lab
Deux députés socialistes jouent au Scrabble, dans la nuit de dimanche à lundi 4 février. (MaxPPP)

Il s'appelle Thomas Thévenoud. Il est député socialiste de Saône-et-Loire. Et il est ce mardi 5 février sous le feu des projecteurs car le député UMP Marc Le Fur a tweeté une photo de lui en train de jouer au Scrabble en plein hémicycle dans la nuit de dimanche à lundi, lors de la séance nocturne sur le projet de loi légalisant le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels. Une partie également reprise par le Petit Journal de Canal Plus ce mardi soir.

Joint par le Lab, le député joueur replace immédiatement cette partie dans un contexte politique face à "la droite la plus ringarde d'Europe" qui ferait, selon lui, des "parallèles monstrueux concernant les homosexuels".

Mais, oui, si on insiste, il reconnaît que c'est bien lui immortalisé de dos, en train de jouer sur sa tablette. Il assume. Et il le revendique comme "un moyen de s'occuper pendant les obsessions et l'obstruction de la droite".

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Quand on en est à étudier plus de 500 amendements dont des centaines rigoureusement identiques, il faut arriver à s'occuper le cerveau.

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Mais, au fait, qui a gagné la partie ?

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Mon copain Jérôme [Guedj député PS de l'Essonne] m'a sorti un "branleur" en 8 lettres mais j'ai répondu par un "layette". J'étais en train de gagner de 102 points quand la connexion a rompu.

Arriver à faire ça à 3 heures du matin, ça prouve que les cellules grises marchent encore.

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Thomas Thévenoud indique également au Lab qu'il a lu cette nuit là - et "conseille vivement" - le dernier livre de Yasmina Reza, Heureux les heureux (Flammarion) puis qu'il a pris un TGV à 5 heures du matin pour rencontrer des salariés en difficulté en début de matinée.

Enfin, interrogé sur le mode de diffusion de cette image - une photo d'agence, reprise et trafiquée sur Twitter par l'opposition, dénoncée par le président du groupe socialiste, puis une autre photo reprise par Le Petit Journal - le député répond simplement :

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On savait déjà qu'il fallait se méfier de cette société entièrement tweetable.

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Si vous avez manqué les épisodes précédents :

Comme le relevait Le Lab plus tôt dans la journée , ce mardi, le patron  des députés PS, Bruno Le Roux a jugé "inadmissible" voire "diffamatoire" la diffusion sur Twitter de cette photo sur le compte du député UMP Marc Le Fur.

Une photo initialement présentée à tort comme un cliché d'un autre député PS, celui de Seine-Maritime, Guillaume Bachelay, avec cette mention: "Mariage gay, adoption PMA GPA, ce député décide du sort des enfants de France".

Les députés PS qui sont "de permanence" dans l'hémicycle permettent à la majorité d'être ... majoritaire ! twitter.com/marclefur/stat…

— Marc Le Fur (@marclefur) 5 février 2013

Marc Le Fur a ensuite présenté ses excuses à Guillaume Bachelay et indiqué qu'il s'agissait en réalité de Thomas Thévenoud. 

Quelques minutes après la sortie de Marc Le Fur, Le Petit Journal de Yann Barthes consacre une partie de son émission à une autre photo issue de la même série. 

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Il est de dos, nous n'avons pas encore assez d'indices, on sait qu'il s'agit d'un député socialiste.

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On est sur le coup, demain [mercredi] on balance le nom du branle...pardon, du joueur de Scrabble. 

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Voici la photo. On peut y voir Thomas Thévenoud (à gauche ci-dessous) y jouer aux côtés du député de l'Essonne, Jérôme Guedj.

Et, en zoomant, on lit distinctement les lettres B.R.A.N.L.E.U.R.

A lire aussi sur Le Lab : 

Lundi, un député UMP, Philippe Gosselin, a demandé une réflexion sur l'usage des réseaux sociaux par les députés .

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