Le député UMP Gosselin revendique son alerte sur l’utilisation de Twitter à l’Assemblée

Publié à 10h44, le 05 février 2013 , Modifié à 10h45, le 05 février 2013

Le député UMP Gosselin revendique son alerte sur l’utilisation de Twitter à l’Assemblée
Philippe Gosselin face à Christian Assaf sur LCP. (Capture d'écran)

DEPUTE 2.0 – Twitter s’est immiscé de manière spectaculaire dans les débats à l’Assemblée nationale sur le projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe.

Après qu’un tweet (et un article du Lab) a fait suspendre une séance , Philippe Gosselin, le député UMP de la Manche, a interpellé, lundi 4 février, Claude Bartolone pour lui demander à ce que l’Assemblée nationale se penche sur les règles d’utilisation de Twitter par les députés . Une demande revendiquée et réitérée, mardi 5 février, sur LCP.

 

  1. "Travailler à froid à un code de bonne conduite"

    Fervent utilisateur du réseau, l’élu de l’UMP Philippe Gosselin a ainsi demandé un rappel au règlement au président de l'Assemblée nationale lui demandant de "réfléchir à la façon dont les députés doivent totalement ou partiellement [...] vérifier l'usage des tweets, gazouillis et autres réseaux sociaux ".

    Ce mardi 4 février, invité de LCP, Philippe Gosselin est revenu sur cette requête, "une alerte", expliquant qu’il ne souhaitait pas interdire l’usage de Twitter mais réfléchir à l’utilisation qu’en font les députés. 

    Et va jusqu’à demander à ce que des règles soient fixées :

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    Je suis assez grand Twitter (sic) devant l’éternel. C’est un moyen de communication avec l’extérieur, de donner les impressions. 

    Je ne récuse pas les tweets. Je ne suis pas pour l’interdiction. On a un outil et ce serait idiot de ne pas s’en servir. Mais pas pour pointer les autres. 

    Ce que je voulais mettre en avant, c’est une alerte. Je crois que Le Roux, Copé, Bartolone, ont convenu qu’au-delà de l’interdiction, il faut qu’on travaille à froid, en tenant compte de ces expériences, à un code de bonne conduite. Qu’on fixe des règles d’utilisation. 

    On le fait pour les enfants, certains d’entre nous ont besoin d’un rappel.

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    Comme le racontait le directeur de cabinet du ministre des Relations avec le Parlement et conseiller politique de Jean-Marc Ayrault, Jean Mallot, au Lab , il est difficile "d’empêcher les élus d’utiliser ces moyens de communication".

    Une position similaire à celle adoptée, mardi matin par Christian Jacob sur France Inter. Pour le patron des députés UMP, si "on ne peut pas empêcher les députés de tweeter", il faut "faire attention" :

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    Il faut faire attention, dans l’Assemblée, à ne pas être en réaction sur ces techniques de communication qui touchent peu de monde mais sont très réactives. Et poussent donc à réagir.

    On peut parfois se faire piéger. Il faut avoir recul nécessaire.

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    Et le bras droit de Jean-François Copé, très présent dans l’hémicycle depuis le début de débats, d’assurer qu’un consensus s’établit entre présidents de groupe pour pousser, après les discussions sur le mariage, la réflexion sur l’utilisation de Twitter au Palais Bourbon :

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    C'est pourquoi, entre présidents de groupe, on a souhaité prendre le temps de la réflexion. 

    Quand on est parlementaire, prendre du recul pour ne pas être dans la réactivité immédiate.

    "

Du rab sur le Lab

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