Sondages de l'Elysée: Patrick Buisson accuse Christiane Taubira d'instrumentaliser la justice

Publié à 23h11, le 12 novembre 2012 , Modifié à 07h23, le 13 novembre 2012

Sondages de l'Elysée: Patrick Buisson accuse Christiane Taubira d'instrumentaliser la justice

L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, clairement visé par la plainte contre X déposée par une association anticorruption pour "favoritisme et détournement de fonds publics" dans une affaire de sondages commandés par l'Elysée, attaque très violemment la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, dans un entretien diffusé par Le Figaro sur son site internet (lien payant), lundi 12 novembre.

Point central de l'argumentation de l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, vu comme le responsable de la stratégie de droitisation de l'ancien chef de l'Etat lors de la campagneSarkozy : la présence de Christiane Taubira "comme garde des Sceaux" au sein du "comité de parrainage d'Anticor", l'association requérante dans l'affaire des sondages de l'Elysée.

S'appuyant sur cette présence, Patrick Buisson accuse la garde des sceaux, et lui reproche d'"instrumentaliser l'autorité judiciaireà des fins exclusivement partisanes et politiciennes."

On voit mal comment la justice va pouvoir traiter la plainte de cette association sans pouvoir éviter un conflit d'intérêts gravissime.

C'est la première fois qu'une partie civile peut se vanter d'avoir comme marraine quelqu'un qui donne des ordres au Parquet !

Et Patrick Buisson, à qui il est reproché d'avoir fait bénéficier sa société de marchés de sondages dans des conditions contestables, d'attaquer ... la gauche - assurant encore que "le code des marchés publics ne s'appliquait pas à l'Élysée lorsque la convention [...] qui [l]e liait au président de la République a été signée en juin 2007" :

Faut-il rappeler que, sous la gauche, le traitement des sondages à l'Élysée relevait des fonds secrets sans que cela ne suscite les investigations de quiconque ?

Il est vrai que ces sondages ainsi que l'a raconté dans un livre le président d'un grand institut était alors payés en valise de billets par l'Élysée et donnés gracieusement à la presse de gauche afin qu'elle les publie.

Du rab sur le Lab

PlusPlus