BIDULE - Une plainte pour favoritisme et détournement de fonds publics, visant indirectement Nicolas Sarkozy et son entourage, a été déposée mercredi par l'association anticorruption Anticor qui dénonce les conditions de passation de sondages commandés par l'Elysée de 2007 à 2012.
Cette nouvelle plainte contre X de l'association vise l'ex-chef de l'Etat et les sociétés ayant passé un contrat avec l'Elysée, en particulier la société Publifact de son conseiller Patrick Buisson.
Le Monde a demandé au publicitaire, Jean-Michel Goudard, le "G" d'EuroRSCG, s'il avait une délégation de signature pour signer les avenants au contrat entre l'Élysée et les sociétés de Patrick Buisson, à la place du directeur de cabinet du Président de la République, Christian Frémont.
Réponse du conseiller de Nicolas Sarkozy, nommé le 4 novembre 2008 :
"Une délégation de quoi ? Vous me parlez un langage que je ne comprends pas. Oui, c'est moi qui signais les trucs.
Après le passage de la Cour des Comptes, on a changé les procédures. Christian Frémont ma demandé de signer ce qu'un avocat ou un comptable avait rédigé.
"
Invité d'Europe 1 jeudi 11 octobre, René Dosière a ironisé sur une "ivresse sondagière" de Nicolas Sarkozy. Selon le député du groupe PS à l'Elysée, Nicolas Sarkozy "a réalisé un sondage tous les trois jours et ça a coûté 35.000 euros par semaine. Toute la question est de savoir si le chef de l'Etat est protégé par son statut, jusqu'à présent, la justice a dit oui".
La candidate socialiste à la présidentielle en 2007 a elle aussi lu Le Monde. Ségolène Royal a tweeté, ce 11 octobre.
Lu ds Le Monde à propos du système Buisson que pendant 5 ans 'mes moindres faits et gestes ont été sondés'. Ça m'intéresserait de voir ça !
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) Octobre 10, 2012