BREF - L'idée a comme un petit air de prolongation de l'interminable séquence électorale 2016-2017 : et si on organisait un débat télé entre les quatre candidats à la présidence de Les Républicains ? Plusieurs médias, notamment les chaînes d'information en continu mais surtout France 2, sont sur les rangs, la chaîne publique proposant carrément 1h30 "en prime time". Mais tous les prétendants au fauteuil de patron de la droite ne sont pas super chauds pour y participer.
La filloniste Florence Portelli et le juppéiste Maël de Calan sont certes très favorables à l'idée. Mais de son côté, Laurent Wauquiez temporise, disant attendre le 26 octobre et l'officialisation des parrainages des divers prétendants par la Haute autorité de LR pour donner sa réponse. Et Daniel Fasquelle est carrément réticent. Dans Le Figaro samedi 21 octobre, l'actuel trésorier de LR se dit "réservé" quant à cet exercice. "Il ne faut pas refaire les débats de la primaire", estime encore le député du Pas-de-Calais, selon qui "il faut tourner la page de la primaire de 2016".
Et d'ajouter que c'est devant les adhérents du parti (seuls appelés à participer à ce scrutin partisan) et non à la télé que cette discussion doit avoir lieu. Or, ceux-ci n'ont pas très envie d'assister à cette joute cathodique, avec les risques qu'elles comporte, selon Daniel Fasquelle qui développe :
"Les militants n'en veulent pas [d'un débat télévisé, ndlr]. Ils redoutent une guerre des chefs, ils craignent la petite phrase qui sera exploitée et qui provoquera de nouvelles tensions. Ils se souviennent de la primaire mais aussi de la guerre Copé-Fillon. C'est un traumatisme profond.
[...] [Attention] à ne pas tout confondre ! On ne prépare pas la prochaine élection présidentielle, mais une élection interne. C'est devant les militants que nous devons débattre de la ligne et de l'organisation du parti.
"
Reste à voir quelle sera la réponse de Wauquiez, après celles, positives, de Portelli et Calan : en cas de "oui" du favori du scrutin, Fasquelle pourrait alors difficilement refuser de participer à un débat auquel prendraient part ses trois adversaires...
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