L’annuel Congrès des maires est, pour le gouvernement, l’occasion de mener une opération séduction pour tenter de désamorcer la grogne des édiles. Organisés en associations selon la taille de leur commune, les maires n’ont plus l’Assemblée nationale comme moyen de défendre leurs intérêts, du fait de la fin du cumul des mandats. Car, comme le souligne L’Opinion ce mercredi 22 novembre, 167 députés seulement (soit 29% de l'hémicycle) ont déjà été maires. Et peu d’entre eux siègent avec La République en marche.
C’est cependant le cas de Daniel Labaronne, ancien maire de Bléré, une petite commune de 5.000 habitants d'Indre-et-Loire. Et il n’est pas tendre avec ses collègues marcheurs et autres qui n'ont jamais occupé cette fonction de premier édile. Celui pour qui la fin du cumul est "une erreur" confie à L’Opinion que ces députés sont "hors-sol" - une accusation régulièrement mise en avant par les défenseurs du cumul des mandats et de la figure disparue du "député-maire" :
"Sur des sujets comme la fiscalité locale, la dotation globale de fonctionnement, le fonds de péréquation, la Gemapi, la conférence des territoires, etc., je vois beaucoup de mes collègues qui sont hors-sol.
"
"Ils offrent aussi, du coup, une moindre résistance aux propositions du gouvernement", regrette pour sa part le député socialiste Dominique Potier, visant les élus macronistes, tandis que l’élu LR Philippe Gosselin, ex-maire lui aussi, a "l’impression de prêcher devant des gens en lévitation, qui ne savent pas de quoi on parle". "Au moins, avec le PS, malgré nos désaccords, on parlait un langage commun", ajoute-t-il. Celui de "l’ancien monde" ?
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