DROIT DE SUITE – Après la case hôpital , la case prison. Ou presque. Un an après une réunion de section du PS à Saint-Ouen qui s’était achevée aux urgences, Youcef Ayadi, le militant socialiste coupable d’avoir fracturé le nez de son "camarade" de l’aile gauche du parti, Henri Lelorrain, a été condamné à de la prison avec sursis, révèle Le Parisien de ce mercredi 24 juin.
"L’agresseur a été condamné par la 12e chambre du tribunal correctionnel de Bobigny à une peine de 2 mois de prison avec sursis. Il devra également verser des dommages et intérêts à la victime. Le montant en sera déterminé ultérieurement après de nouvelles expertises médico-légales", écrit ainsi le quotidien francilien.
A l’origine, la matérialisation physique des affrontements internes au sein du PS, et particulièrement de cette section du parti dirigée par Karim Bouamrane et Bruno Le Roux. En juillet 2014, le Lab relatait cette empoignade qui s'était finie aux urgences et avait débouché sur l’exclusion temporaire – pour six mois – de l’agresseur. Une exclusion levée depuis.
Au Parisien, la victime insiste pour que Youcef Ayadi soit définitivement écarté du Parti socialiste. "J’ai fait appel de cette décision en novembre", affirme Henri Lelorrain qui regrette de n’avoir, "pour l’instant", "aucune nouvelle du parti concernant cette affaire". Et de conclure :
"C’est décevant et consternant.
"
Que va faire désormais Jean-Christophe Cambadélis, légitimé à la tête du PS depuis début juin et le congrès de Poitiers, du cas de ce militant aujourd'hui condamné par la justice ? Toujours est-il que les affrontements idéologiques internes à la rue de Solférino ont parfois un prolongement un peu plus dramatique.