Marine Le Pen est empêtrée dans une affaire judiciaire en pleine campagne présidentielle. La justice française tente de savoir si le Front national a rémunéré des cadres ou employés du mouvement en France avec des fonds publics de l'Union européenne, via des contrats d'assistants au Parlement européen. L'affaire n'est pas nouvelle mais elle a connu une accélération cette semaine : perquisition au siège du FN ; garde à vue de Thierry Légier et Catherine Griset , et pour cette dernière, une mise en examen pour recel d'abus de confiance. Le camp de la candidate FN à la présidentielle a dénoncé une instrumentalisation politique de la justice à deux mois du scrutin.
Pourtant, comme l’a repéré franceinfo : , la patronne du Front national tenait un discours diamétralement différent en 2004. Le 30 janvier de cette année, Alain Juppé est condamné à 18 mois de prison avec sursis et dix ans d’inéligibilité dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de paris – sa peine sera réduite en appel. Une condamnation qui intervient à deux mois à peine des élections régionales. Exactement la même situation qu’aujourd’hui.
Invitée de l’émission Mots croisés en 2004 sur France 2, Marine Le Pen est extrêmement remontée. Pour elle, l’opinion publique doit être au courant de ces affaires. Elle dit :
"Tout le monde a piqué de l’argent dans la caisse, sauf le Front national. Et on trouve ça normal ? Oh ben non, c’est pas très grave, à la limite, les Français en ont marre. Mais les Français n'en ont pas marre d'entendre parler des affaires, ils en ont marre qu'il y ait des affaires. Ils en ont marre de voir des élus qui détournent de l'argent. C’est scandaleux !
"
Retrouvez cet extrait ici en vidéo :
Quand les calendriers judiciaire et politique se télescopent pour ses adversaires, c'est tout de suite moins révoltant.
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