TROLL, TOUJOURS PRÊT - Philippe Saurel n'est pas homme à faire les choses à moitié. Comme quand, élection après élection, il prend un malin plaisir à battre le PS dont il a été exclu après sa victoire en dissidence aux municipales à Montpellier, dont il est maire. Comme lorsqu'il souhaite commémorer l'anniversaire de la Libération de la ville à bord d'un tank, aussi. Ou encore comme quand il décide de troller un élu communiste au moyen d'une casquette de l'Armée rouge.
L'anecdote est racontée par Le Midi Libre, lundi 27 juillet. La scène se passe lors du conseil municipal de Montpellier, le 23 juillet. L'élu PCF Hervé Martin évoque la politique de la petite enfance de la Ville, soulignant que "depuis 1977", seules des "femmes communistes" ont assumé les fonctions d'adjointe au maire sur cette thématique.
Philippe Saurel allume alors son micro et lance, brandissant l'accessoire soigneusement préparé à l'avance :
"Regardez ce qu'on m'a offert : c'est une casquette de l'Armée rouge.
"
Une scène à revoir dans cette vidéo (à partir de 3h26') :
Bon public, Hervé Martin lui répond alors : "Oui mais là on parle pas du même communisme, monsieur le maire (rires). Là y'a confusion, on parle pas du même communisme." Visiblement bien décidé à ne pas en rester là, Philippe Saurel embraye :
"Ah bon ? Ah bon ? Ah ça c'est bon, alors ! On parle pas du même communisme, donc vous admettez qu'il y a plusieurs socialismes. J'aurais tout entendu dans ma vie...
"
Un peu plus tard, revenant sur cette idée de différents communismes, Philippe Saurel continue dans la même veine :
"- Philippe Saurel : Donc vous admettez qu'il y a deux socialismes, aussi ?
- Hervé Martin : Je rentrerai pas dans ce débat-là, c'est vraiment pas le bon moment.
- Philippe Saurel : Eh bien ne le dites pas alors...
- Hervé Martin : Mais c'est vous qui avez montré votre casquette ! Après j'ai le droit de réagir de la façon que je veux !
- Philippe Saurel : [Je l'ai montrée] parce que vous avez parlé de communisme.
- Hervé Martin : J'ai parlé effectivement - et mon dieu si elles savaient... - des adjointes communistes qui se sont succédées à ce poste-là pour faire de Montpellier la quatrième ville de France sur la petite enfance.
"
Entre temps, les deux hommes s'étaient écharpés sur le nom d'une ancienne adjointe, une "résistante communiste" à laquelle rendait hommage Hervé Martin. Et le premier édile de l'interrompre, lui reprochant à plusieurs reprises d'avoir "estropié" le nom de cette femme déportée et l'accusant implicitement de lui manquer de respect.
"Ma langue a fourché, ce sont des choses qui arrivent", tentera alors de le raisonner un Hervé Martin incrédule. Le maire ne le laissera poursuivre qu'au prix de cette précision : "Allez-y, mais ne vous trompez pas. Ne vous trompez pas."
"C'est excessivement énervant", auraient commenté certains.
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