VIDÉO - "Personne me touche" : Jean-Luc Mélenchon outré par un contrôle de sécurité dans une manif

Publié à 13h16, le 07 janvier 2018 , Modifié à 13h31, le 07 janvier 2018

VIDÉO - "Personne me touche" : Jean-Luc Mélenchon outré par un contrôle de sécurité dans une manif
© Montage le Lab via Twitter / @StroyPress / @ClementLanot

Plusieurs milliers de Kurdes ont manifesté, samedi 6 janvier à Paris, pour réclamer "vérité" et "justice" sur l'assassinat en 2013 dans la capitale française de trois militantes kurdes, dénonçant le "silence" des autorités françaises sur cette affaire. Parmi les manifestants, des élus communistes et de La France insoumise, dont Jean-Luc Mélenchon.

Et le député des Bouches-du-Rhône n'a semble-t-il pas été reconnu par un agent de sécurité de l'événement, qui a voulu effectuer un contrôle et une palpation sur sa personne. Ce que l'ancien candidat à la présidentielle, après un instant d'étonnement, a très peu apprécié, repoussant vivement les mains de l'agent et partant d'un "personne me touche", avant qu'on le laisse passer. Une scène captée et diffusée sur Twitter par des reporters indépendants :

"Tu t'arranges, personne me fouille", a ajouté Jean-Luc Mélenchon comme on peut l'entendre sur cette autre vidéo postée sur Youtube et repérée par RT en français, média pro-russe et financé par le Kremlin :



"Cinq ans de silence, cinq ans de déni de justice, cinq ans d'impunité", proclamait une grande banderole montrant les portraits souriants des trois militantes et portée en tête du cortège par plusieurs femmes kurdes aux visages graves. "Erdogan, assassin !", a scandé à de nombreuses reprises la foule au lendemain de la visite à Paris du président turc Recep Tayyip Erdogan, reçu par son homologue français Emmanuel Macron. Ce défilé dans les rues de Paris a réuni des manifestants venus de plusieurs pays européens, en particulier d'Allemagne.

Il y a cinq ans, le 9 janvier 2013, Sakine Cansiz, 54 ans, une des fondatrices du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Fidan Dogan, 28 ans, et Leyla Saylemez, 24 ans, ont été assassinées de plusieurs balles dans la tête au siège du Centre d'information du Kurdistan, dans le 10ème arrondissement de Paris. Dans cette affaire, le seul suspect, le Turc Omer Güney, est mort fin 2016 en prison avant de comparaître.

Les enquêteurs français avaient pointé "l'implication" de membres des services secrets turcs, le MIT, dans ce triple assassinat, sans désigner de commanditaires. Des médias turcs avaient notamment diffusé un document présenté comme un "ordre de mission" du MIT pour Omer Güney. Mais le MIT avait officiellement démenti toute implication en janvier 2014.

Ali Dogan, 33 ans, frère de Fidan Dogan, a confié à l'AFP en défilant samedi aux côtés d'autres membres des familles des militantes "n'avoir plus d'espoir" en la France sur ce dossier. "J'ai regardé à la télévision la conférence de presse entre Erdogan et monsieur Macron [vendredi], c'est triste que le président n'ait pas évoqué l'assassinat de ma sœur. On a l'impression qu'on nous cache des choses et que la France n'a pas voulu divulguer des informations pour préserver ses intérêts" par rapport à la Turquie, a-t-il déclaré.

Agit Polat, représentant du Conseil démocratique kurde en France (CDK), organisateur de cette manifestation, a notamment dénoncé le fait qu'aucune des familles des victimes "n'aient été reçues en cinq ans par les autorités françaises". De son côté, Didier Le Reste, élu du Parti communiste français (PCF) au Conseil de Paris pour le 10ème arrondissement, qui a participé aux côtés d'autres élus PCF à la manifestation, a estimé que la réception à Paris de Recep Tayyip Erdogan la veille de ce rassemblement était une "provocation  vis-à-vis du peuple kurde et des familles des militantes assassinées".

Du rab sur le Lab

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