La recomposition politique engendrée par la victoire élyséenne d’Emmanuel Macron a consacré un "nouveau monde" politique. Mais ce "nouveau monde", ce n’est pas seulement l’élection de plus de 300 députés En Marche, c’est également l’arrivée à l’Assemblée nationale de Jean-Luc Mélenchon, François Ruffin et d’un groupe parlementaire de la France insoumise.
Un groupe qui s’est distingué lors de l’ouverture de la nouvelle législature et de l’élection de François de Rugy au perchoir en faisant tomber la cravate. "Il y a eu dans cette Assemblée des sans-culotte, il y a dorénavant des sans cravate", a répété à satiété Jean-Luc Mélenchon, pas peu fier de sa punchline. Une attitude qui a choqué les vieux briscards de l’Assemblée. Ainsi le secrétaire général de LR, Bernard Accoyer, a-t-il fustigé "l’attitude de François Ruffin", sans veste et sans cravate dans l’hémicycle et qui a refusé de se lever pour saluer l’élection de François de Rugy.
"L’attitude de François Ruffin dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale comporte une forme d’irrespect pour l’institution", a dénoncé sur Cnews celui qui a présidé la chambre basse de 2007 à 2012.
Invitée des 4 Vérités sur France 2 ce mercredi, la porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée, Aurore Bergé, a tenu un discours similaire, estimant que ne pas porter de cravate était "une insulte à la France populaire" :
️@auroreberge "Les gens n'ont pas envie qu'on soit débraillé à l'@AssembleeNat, c'est une insulte à la France populaire" #Les4V@telematinpic.twitter.com/YE8xmNt2eu
— Caroline Roux (@Caroline_Roux) 28 juin 2017
Ancien président du groupe UDI lors de la dernière législature, le député Philippe Vigier a quant à lui demandé, toujours sur Cnews, à Jean-Luc Mélenchon d’arrêter de se croire en meeting :
"Lorsqu’à l’Assemblée nationale, le président arrive, tout le monde se lève. C’est le respect républicain. Une fois de plus, monsieur Mélenchon, il faut que je lui dise que les meetings, c’est fini. Maintenant, on bosse, on est dans l’hémicycle et on travaille.
"
Avant même l’ouverture de la première séance servant à élire le président de l’Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon avait revendiqué le droit de ne pas porter de cravate dans l’hémicycle . Le tout en portant une cravate. Mais le patron du groupe des Insoumis n’a rien inventé pour le coup. A quelques années près pourtant, il était le premier rebelle à s’élever contre le port obligatoire de la cravate à l’Assemblée nationale.
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