Violence à l'Assemblée : la version d'Alain Vidalies

Publié à 08h49, le 19 avril 2013 , Modifié à 08h57, le 19 avril 2013

Violence à l'Assemblée : la version d'Alain Vidalies
(Maxppp)

Coup de poing, violence physique, simple tension ... ? Les versions divergent parmi les députés sur l'altercation qui a soulevé l'Assemblée vers 1h du matin ce vendredi, en fin d'examen du projet de loi sur le mariage pour tous. La séance ayant été interrompue, aucune vidéo ne permet de le vérifier.

Alain Vidalies, était en première ligne. Il raconte sa version des choses ce 19 avril sur Radio classique.  Le ministre des Relations avec le Parlement ne parle pas de coups réels mais d'un "affrontement physique" et d'une volonté d'en découdre de la part des députés UMP :

L’incident se produit vers une heure du matin. A un moment donné les députés de droite se sont précipités, mais violemment, en direction des bancs du gouvernement avec l’idée d’affronter physiquement, non pas la ministre de la Justice ou de moi-même, mais un haut fonctionnaire qui accompagnait la ministre. Je me suis interposé.

Ce haut fonctionnaire a en effet "ricanné" ou "soupiré", selon les versions, en écoutant l'intervention du député UMP Marc Le Fur [>> le détail du récit par ici]. C'est ce qui a provoqué la colère du groupe UMP.

Alain Vidalies raconte également qu'il a "sorti une fonctionnaire huissier" pour la protéger. Il ne donne qu'un nom, celui de Yves Albarello :

Une vingtaine de députés sont arrivés. Celui que j’ai attrapé, qui était au premier rang, était Monsieur Albarello, c’est lui que j’ai eu à 20 centimètres de mon visage.

Le ministre précise que cette pression physique ne visait que le haut fonctionnaire assis derrière lui :

Je me suis interposé, ils menaçaient la personne qui était derrière, en pleine assemblée quand même !(...)

Une agression physique avec une telle violence, je n’ai jamais vu ça !

Alain Vidalies ne veut pas demander de sanctions en tant que ministre mais compte sur le président de l'Assemblée pour le faire :

Il faut reparler de ce qui s'est passé et s'il y a des initiatives à prendre, Claude Bartolone le fera.

Le vote solennel aura lieu à l'Assemblée nationale mardi 23 avril. Il y aura soit un vote conforme, soit un rejet. Chose improbable puisque le parti socialiste détient la majorité au Palais Bourbon. L'ensemble du dispositif législatif sera terminé avant la grande manifestation des anti-mariage gay prévue le 26 mai.

Du rab sur le Lab

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