Noël est passé. Vous avez peut-être reçu un pull, un disque, un parfum voire, pour les plus chanceux, un portable. Carlos Ghosn lui, a trouvé 6 millions d'euros au pied du sapin . Le PDG de Renault a en effet exercé des options d'achat d'actions attribuées au titre de sa rémunération variable et cela pourrait lui permettre d'empocher une coquette somme de plus-value. Huit mois après des premières critiques sur les émoluments perçus par le grand patron , la nouvelle devrait susciter de nouveaux remous.
Mais ne comptez pas sur Yves Jégo pour faire partie des hurleurs. Invité d'Europe 1 ce mercredi 28 décembre, le député UDI de Seine-et-Marne et soutien de François Fillon commence par expliquer que s'il était "ouvrier chez Renault, travaillant au SMIC", oui, il serait "choqué".
Mais comme Yves Jégo n'est ni ouvrier de chez Renault, ni payé au SMIC, il est n'est finalement pas si choqué que ça par les 6 millions que s'apprêtent à toucher Carlos Ghosn. Il dit :
"Je suis conscient de ce qu'est la vie des grands patrons, de ce qu'est la vie du capitalisme. Je vois que Renault est une entreprise qui a des résultats positifs et au fond, celui qui dirige Renault, parce qu'il a des actions de l'entreprise, touche un bénéfice parce qu'il a bien géré l'entreprise ou participé à bien gérer l'entreprise, ça me semble aussi être ce qu'est le capitalisme dans notre monde d'aujourd'hui.
"
Pour Yves Jégo, il est n'est donc pas si anormal que ça de voir Carlos Ghosn recevoir une prime de Noël. "Plus Renault se développe et plus Renault crée d'emplois et crée des emplois en France, mieux c'est pour l'économie", ajoute le centriste.
Interpellé à la mi-septembre sur son salaire lors d'échanges avec des étudiants, Carlos Ghosn avait rétorqué que dans le monde de l'industrie automobile, "le talent, l'expérience acquise, l'unicité, (cela) se paie". "Je ne parle pas de moi", avait-il toutefois précisé.