"Où est notre humanisme ?" C’est ainsi qu’Yves Jégo avait réagi à la comparaison effectuée par Nicolas Sarkozy entre les migrants et une fuite d’eau . Et, pour faire face à la question des migrants, le député UDI a une solution.
Invité de France Bleu ce lundi 22 juin, Yves Jégo a ainsi proposé de nommer un nouveau ministre au gouvernement chargé de ces questions. Il propose également que chaque commune accueille un quota, restreint, de demandeurs d’asile :
"Je propose qu’on nomme très rapidement un secrétaire d’Etat aux migrants. Que ce secrétaire d’Etat aurait deux tâches. Une première d’organiser les choses dans notre pays. Je ne serais pas choqué qu’on dise que chaque commune doit accueillir 0,10 ou 0,20% de sa population à travers des gens qui sont demandeurs d’asile. Et puis il pourrait faire une deuxième chose : mobiliser l’Europe, pour aller organiser dans le nord de l’Afrique des camps de réfugiés où l’on traite des gens dignement et où l’Europe pourrait ouvrir des bureaux de demandes de droit d’asile, pour que ce soit traité depuis le nord de l’Afrique et non plus de chacun des pays.
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Quant à la blagounette de Nicolas Sarkozy, il la comprend sur la forme. Mais ne la cautionne pas. "C’est la volonté dans un meeting de faire sourire les militants. C’est un sujet sur lequel on ne peut pas essayer de faire sourire parce que c’est un sujet de drame, d’hommes et de femmes qui meurent pour essayer de sauver leur peau", poursuit l’élu centriste qui n’a pas apprécié, à l’image de la gauche , le fond de l'analogie sarkozienne. Il ajoute, rappelant que la guerre initiée en Lybie par Nicolas Sarkozy n’y est pas pour rien dans la situation actuelle de l’immigration en Méditerranée :
"On ne plaisante pas avec un drame humain aussi considérable. La pression si on ne fait rien sera continue et on ne pourra pas, en blindant la Méditerranée ou en bombardant je ne sais quel pays, rentrer dans une guerre avec des hommes et des femmes qui ne sont pas des coupables. Les migrants sont des victimes.
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Et de conclure :
"Voilà 75 ans, en France, il y avait un exode de Français qui fuyaient la guerre. On a oublié cette histoire-là ?
"