2007 - 2012 : le copier-coller de Sarkozy sur les harkis

Publié à 08h46, le 09 mars 2012 , Modifié à 09h33, le 09 mars 2012

2007 - 2012 : le copier-coller de Sarkozy sur les harkis
Des Harkis sur l'esplanade des Invalides, le 15 septembre 1999. (Reuters)

"Pas de repentance, votez pour moi". Nicolas Sarkozy est ce vendredi à Nice, une semaine avant le cinquantième anniversaire des accords d'Evian qui ont mis un terme à la Guerre d'Algérie. 

Dans les colonnes de Nice Matin, Nicolas Sarkozy redit exactement aux harkis ce qu'il leur promettait dans son discours de Toulon de février 2007. Avec une nouveauté : tenter de les dissuader de voter pour Marine Le Pen.

  1. 2012 : "la France ne peut se repentir"

    Sur nicematin.com

    Dans son interview à Nice Matin, le lundi 9 mars 2012, Nicolas Sarkozy assume la redite :  

    Je ne changerai pas un mot du discours que j'ai prononcé à Toulon le 7 février 2007. [...]

    Il y a eu des abus. Des atrocités ont été commises de part et d'autre. Ces abus, ces atrocités ont été et doivent être condamnés, mais la France ne peut pas se repentir d'avoir conduit cette guerre.

    Selon les sondages, les harkis, déçus du sarkozysme sont aujourd'hui tentés de voter Marine Le Pen. Le président-candidat argumente auprès de cet électorat, traditionnellement bien à droite, que voter FN serait "laisser le champ libre" au PS.

    Je connais les difficultés de leur vie, je connais leurs souffrances passées et présentes, parfois leurs désespérances mais le vote Front national est une impasse.

    [...]

    Voter pour le Front national, c'est affaiblir la France parce que c'est laisser le champ libre au Parti socialiste qui, croyez-moi, ne manquera pas, lui, d'entraîner la France sur le terrain de toutes les repentances.

    Pourtant, cinq ans après les promesses de Toulon, les harkis attendent toujours que la République reconnaisse leur "drame" et une revalorisation de leurs retraites.

  2. 2007 : "pas la repentance"

    Sur corsematin.com

    Dans son discours à Toulon, le 7 février 2007, le candidat Sarkozy s'était engagé à "assumer" la "dette morale" de la France, "pas la repentance, mais le respect".

    Aux enfants des harkis qui ont servi la France, qui ont dû fuir leur pays et que la France a si mal accueillis, je veux dire que si la France doit des excuses et des réparations, c'est à eux qu'elle les doit.

    Début du passage vers 20 minutes de la vidéo ci-dessous.

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