INFO LAB - A 24 heures de la commission d'investiture, c'est paradoxalement l'un des arrondissements les plus à droite de la capitale qui pose problème à l'UMP: le 8e. Au départ, le deal était simple: le maire actuel François Lebel avait accepté de céder son siège à sa première adjointe, Martine Mérigot de Treigny.
Problème: selon l'équipe de campagne de NKM, François Lebel rechigne, et refuse de s'engager à quitter définitivement la scène politique de son arrondissement, comme l'exige NKM.
Un cas brûlant déjà discuté à plusieurs reprises dans le bureau de Jean-François Copé, avec NKM, François Fillon, et Philippe Goujon, le patron de la fédération de Paris.
Ce 19 novembre, on apprenait par la journaliste au Figaro Sophie de Ravinel que François Lebel faisait un geste en acceptant d'abandonner ses "mandats parisiens" :
#ParisVIII Le maire UMP sortant François Lebel abandonne tout ses mandats parisiens et soutient en deux @CBeigbeder contre @LellouchePierre
— Sophie de Ravinel (@S2RVNL) 19 Novembre 2013
Mais l'actuel maire du 8e arrondissement "joue sur les mots", comme l'explique au Lab un participant aux discussions à l'UMP. Par "abandon de mandat", François Lebel ne dit à aucun moment qu'il ne souhaite pas être présent sur la liste UMP du 8e. Sauf que, "dans le 8e arrondissement, même le dernier tiers de la liste est éligible". Techniquement, il a donc toutes les chances d'être élu conseiller d'arrondissement, et même, si la nouvelle maire le souhaite, adjoint.
François Lebel assure vouloir abandonner ses mandats locaux, mais souhaite une place sur la liste de l'UMP: un double discours selon l'équipe de la candidate. Et ce même participant aux discussions de menacer de lâcher Martine Mérigot de Treigny, la tête de liste prévue en accord avec Lebel, s'il ne plie pas aux exigences de renouvellement de NKM.
Voilà ce qu'il déclare au Lab :
Si ce n'est pas plus clair, on va mettre en cause l'investiture de Martine Mérigot. S'il ne plie pas, on remettra l'accord trouvé au départ en cause.
Connu pour ses propos ouvertement homophobes, François Lebel fait partie des "barons" de la droite parisienne dont Nathalie Kosciusko-Morizet voudrait se passer pendant sa conquête de la mairie de Paris. Quitte à mettre la pression jusqu'au bout.