A Châteauroux, Harlem Désir donne sa bénédiction à une alliance PS - Manif pour Tous

Publié à 12h42, le 27 mars 2014 , Modifié à 12h42, le 27 mars 2014

A Châteauroux, Harlem Désir donne sa bénédiction à une alliance PS - Manif pour Tous
En 2014, photo MaxPPP © En 2014, photo MaxPPP

Mark Bottemine, candidat socialiste à la mairie de Châteauroux, a reçu, ce jeudi 27 mars, l’approbation du patron du PS, Harlem Désir, à l’union qu’il a contractée, mardi 25 mars, avec deux candidats divers droite, d’un l’un, Régis Tellier, est signataire de la charte contre le mariage homo de La Manif pour Tous, pour le second tour des municipales.


(Mark Bottemine, c'est lui - capture d'écran d'une vidéo de campagne)

Le quotidien régional La Nouvelle République cite ainsi les quelques mots de soutien adressés par le patron du PS à ce proche de Michel Sapin, dont l’authenticité a été confirmée au Lab par l’entourage d’Harlem Désir :

Mark Bottemine a cherché à rassembler autour de son projet pour Châteauroux, sans rien remettre en cause de ses propres valeurs socialistes et un accord a été trouvé avec les listes du premier tour prêtes à soutenir sa candidature.

Dans ces quelques lignes, Harlem Désir explique encore regretter la décision du Front de gauche de se maintenir au second tour du scrutin, alors qu’il n’a recueilli "que 10,8% des suffrages", mais ne fait absolument pas mention d’une éventuelle incompatibilité idéologique entre le candidat PS et le soutien de la Manif pour tous.

La position d'Harlem Désir prend l'exact contre-pied de celle énoncée par la fédération locale du PS. Dominique Roullet, premier secrétaire de la fédération de l'Indre du parti, et "une vingtaine de cosignataires" écrivent ainsi, cités par La Nouvelle République :

Le fait que le Front de gauche soit dans une dérive sectaire ne saurait en aucun cas justifier, ni encore moins excuser une alliance de quelques socialistes avec deux listes de droite. En ajoutant à l'échec le discrédit, ce n'est pas une erreur qui est commise, c'est une faute morale.

Interrogé par Libération, mardi 25 mars, le candidat PS expliquait, au sujet de son nouvel allié :

La position de Régis Tellier n’est pas extrémiste du tout.

Ironie de l'histoire ? Le 20 mars, Régis Tellier a reçu une visite de soutien de Christiane Taubira, la garde des Sceaux qui a fait voter le texte honni par son désormais allié et colistier.

Du rab sur le Lab

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