De l’art d’interpréter les chiffres. Pour la présidence de l’UMP, près de 60% des adhérents du parti ont participé au scrutin. Une mobilisation "en masse" dont s’est réjoui Nicolas Sarkozy, dimanche 30 novembre sur TF1. Peu auparavant, c’est un proche de l’ancien Président, Brice Hortefeux, qui avait souligné à plusieurs reprises, sur BFM TV, le succès de la mobilisation.
Mais tous n’analysent pas les chiffres de la même manière. Ainsi, Jérôme Chartier, député UMP du Val-d’Oise et bras droit de François Fillon, a une vision de l’élection à contre-courant de celle des sarkozystes. Au Figaro de ce lundi 1er décembre, il déclare :
"Nous avons bien un mouvement pluriel. Je tiens à saluer l’excellent résultat de Bruno Le Maire. Le niveau élevé de l’abstention pour un vote électronique fait aussi partie de ce « pluriel » et doit interroger chacun d’entre nous.
"
Et d’ajouter, comme pour rappeler à Nicolas Sarkozy que son élection ne vaut pas "chèque en blanc", selon l’expression du juppéiste Benoist Apparu :
"Manifestement, ce scrutin n’aura pas suscité une très grande mobilisation.
"
"N’oublions pas que jamais un président n’avait été élu avec autant de voix, plus de 100 000. Ca c’est un argument d’autorité", réplique en parallèle, dans Le Parisien, "un fidèle" de Nicolas Sarkozy.
Avec les problématiques autour de l’organisation de la future primaire, la cohabitation entre les différentes ambitions ne sera pas chose aisée rue de Vaugirard.