PETITS MEURTRES ENTRE AMIS -Nicolas Sarkozy sur écoutes. Par Patrick Buisson comme par les juges. Serait-ce une tentative pour empêcher l’ancien chef de l’Etat de revenir dans le jeu politique ? C’est la question posée ce lundi 10 mars par Jean-Jacques Bourdin, sur BFM TV, à Jean-Luc Mélenchon. Si tel est le cas, l’origine de cette déstabilisation n’est pas à chercher du côté de la gauche, selon le dirigeant du Front de gauche. Qui accuse la droite, fustige la fin du secret de l’instruction en France – "un vieux souvenir, une aimable marotte" - et parle de "boules puantes".
Je ne vois pas qui à gauche a intérêt à empêcher Nicolas Sarkozy de revenir. Personne.
Donc s’il y a un problème avec Nicolas Sarkozy, il est forcément à droite. Et c’est vrai que dans le passé, on a souvent vu la droite régler ses comptes à coups de dénonciations, de boules puantes.
Si "boule puante" il y a, d’où vient-elle, est-il encore demandé à l’ancien candidat à l’élection présidentielle ? Et Jean-Luc Mélenchon, pour qui "la superstructure politique de notre pays est entrée en décomposition", d’insister sur le fait que la gauche n’a aucun intérêt à empêcher Nicolas Sarkozy de revenir sur le devant de la scène politique.
Je vous donne juste une indication pour essayer de trouver. Je vous dis que ce n’est pas l’intérêt de la gauche. Je ne vois pas très bien ce qui pourrait nous motiver à empêcher Nicolas Sarkozy de revenir.
"L’affaire Buisson, c’est étrange", raille Jean-Luc Mélenchon qui souligne la récurrence d’enregistrements du côté de la droite. Et de faire le parallèle avec l’affaire Bettencourt et les enregistrements publiés alors par Mediapart :
Ils se réunissent, y’en a un qui enregistre tous les autres. Il y a un truc à droite avec les enregistrements. Il y avait déjà la femme Bettencourt qui se faisait espionner par son loufiat et Monsieur Sarkozy, pareil.
BONUS TRACK : J’ai cru au nucléaire, mais aussi au Père Noël
Interpellé sur son passé de défenseur du nucléaire, celui qui s’est converti à la transition écologique, qu’il appelle "écosocialisme", et souhaite une opposition de gauche formée du Front de gauche et des écologistes, a choisi l’humour comme répartie :
Oui, bien sûr j’ai cru au nucléaire. Mais j’ai également cru au Père Noël. Je vais vous dire quelque chose, jusqu’à l’âge de cinq ans, j’ai cru au Père Noël.