Dans la bouche du très modéré Alain Juppé, "un peu injuste" peut s'interpréter comme une critique à l'égard de Jean-François Copé. L'ancien Premier ministre a en effet déclaré à l'AFP qu'il goûtait peu les attaques tous azimuts du patron de l'UMP à l'égard des médias, formulées ce matin en conférence de presse :
"Mettre en cause l'ensemble des médias, c'est toujours forcément un peu injuste.
"
Mais le maire de Bordeaux, en campagne pour sa réélection, a par ailleurs tenu à soutenir Jean-François Copé dans sa démarche contre l'hebdomadaire Le Point. Interrogé par BFM TV, Alain Juppé estime qu'en portant plainte pour diffamation, le président de l'UMP a choisi "la bonne voie" :
"Je comprends l'irritation de Jean-François Copé, c'est toujours extrêmement pénible d'être accusé à tort. Il a déjà réfuté toutes les accusations dont il est l'objet. Il a fait part de son intention d'aller en justice pour diffamation. Je pense que c'est la bonne voie à suivre comme je lui ai dit dès la semaine dernière pour établir sa bonne foi.
"
Plus réservé est Alain Juppé sur l'intention de Jean-François Copé de déposer un projet de loi sur la transparence des comptes des partis politiques :
"En ce qui concerne ses propositions, on peut toujours y réfléchir. Je constate qu'il existe des lois sur la transparence, appliquons-les dans toute leur rigueur, dans toute leur clarté. Et puis s'il faut les compléter, on verra.
"
Jean-François s'en est, ce lundi 3 mars, violemment pris au traitement que lui réservent les médias français. Estimant être victime d'une "chasse à l'homme", il a fustigé un "emballement déraisonné des médias", "sans respect de la moindre règle déontologique".