L'unité nationale est en question. Elle l'était déjà jeudi 8 janvier, le jour d'après l'attentat perpétré contre Charlie Hebdo. La faute à la polémique autour de la présence du parti de Marine Le Pen au défilé.
De l'autre côté de l'échiquier politique, la question se pose aussi. Faut-il défiler avec les adversaires politiques ? Pour Olivier Besancenot, la réponse est non. Dans le Parisien, ce vendredi 9 janvier, le membre de la direction du NPA, qui a défilé mercredi 7 janvier, explique :
Je ne veux pas me retrouver derrière Nicolas Sarkozy, François Hollande et mélanger notre tristesse.
Et l'ancien candidat à l'élection présidentielle de dénoncer "une instrumentalisation politique".
L'UMP de Nicolas Sarkozy appelle "tous ceux qui se reconnaissent dans ses valeurs à manifester dimanche prochain". La présence de François Hollande dans le cortège, souhaitée notamment par le porte-parole du PS Olivier Faure, n'est en revanche. pas décidée. Dans le Parisien, un conseiller estime que la place du chef de l'État "n'est pas dans la rue, mais plutôt à un 20Heures le soir même".
La question de ce mélange des manifestants n'agite pas seulement Olivier Besancenot. À l'UMP aussi, certains s'inquiètent de devoir défiler avec des adversaires politiques. "On choisit de manifester avec les autres partis, mais ça ne veut pas dire qu'on oublie notre ligne, nos idées", prévient déjà Nathalie Kosciusko-Morizet au Parisien. Un autre membre de la direction est plus circonspect. Il dit :
Vous nous imaginez avec les actrices Sandrine Bonnaire et Josiane Balasko ?