Bernard Poignant, conseiller de François Hollande, enterre l’idée d’une primaire au PS pour 2017

Publié à 13h22, le 21 janvier 2015 , Modifié à 18h14, le 22 janvier 2015

Bernard Poignant, conseiller de François Hollande, enterre l’idée d’une primaire au PS pour 2017
© AFP

CIRCULEZ, Y’A RIEN A VOIR - Avec sa gestion des attentats puis de la grande marche républicaine à Paris le 11 janvier, François Hollande a pris, selon de nombreux socialistes, une stature nouvelle. "On en a fini avec la présidence normale et on est entré dans la présidence extraordinaire" , a même presque jubilé le président de l’Assemblée Claude Bartolone.

Une nouvelle stature pour une nouvelle candidature présidentielle en 2017 ? C’est ce que pensent des proches de François Hollande qui estiment que sa gestion des événements rend aujourd’hui l’hypothèse d’une primaire socialiste inutile. Ainsi Bernard Poignant, conseiller élyséen de François Hollande, a pour message aux socialistes qui penseraient encore à une primaire pour le candidat à la présidentielle de 2017 d'"enterrer cette idée".

Invité de l’émission Preuves par trois sur Public Sénat, mardi 20 janvier, Bernard Poignant a lancé :

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Aux socialistes qui y pensent, je leur dis: enterrez-là ! Si le président sortant - c'est lui qui décidera, c'est pas moi - est candidat au renouvellement de son mandat, il faut s'en tenir là.

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Et de poursuivre :

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Je vois mal le président de la République en fonction soumis à des primaires donc à une double élection, avec le risque en plus d'un dérapage de primaire ou d'un score moyen ou medium, non ! Le président sortant, s'il est candidat, il faut être tous derrière lui.

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Un enterrement de la primaire qui devrait avoir lieu lors du Congrès du PS en juin 2015, ajoute Bernard Poignant. A ce moment là,"on va assister à l'enterrement de cette affaire", a-t-il dit.

[BONUS TRACK] L’union socialiste avant l’union nationale

L’union nationale, sur certains thèmes, c’est bien. Mais l’union des socialistes, au moment où est débattue la décriée loi Macron qui divise les socialistes (tout autant que l’UMP), c’est mieux. En tout cas, c’est un préalable, semble dire Bernard Poignant alors que l’union nationale vole en éclat avec les passes d’armes entre Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Cambadélis.

Et Bernard Poignant de lâcher :

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Avant de parler d'union nationale, il faut parler d'union socialiste.

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[Edit 22 janvier] Suite à une conversation avec Julien Dray, le paragraphe concernant sa position qui aurait évolué sur la primaire a été supprimé et l'article retitré. Julien Dray assure ne pas avoir changé d'avis et reste favorable à l'idée d'une primaire.

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