François Hollande avait fait campagne sur le thème de la présidence "normale". Un adjectif et un concept qui lui a été à plusieurs reprises reproché depuis son entrée en fonction. Mais ce débat est fini, estime Claude Bartolone au Point.
Pour le président de l’Assemblée nationale, la gestion des événements post-attentats terroristes à Paris a changé la stature de François Hollande, achevant la présidence "normale". Claude Bartolone assure ainsi :
Le jour de l'attentat à Charlie Hebdo, on en a fini avec la présidence normale et on est entrés dans la présidence extraordinaire.
"On en a fini avec la Vespa et le casque ; désormais, le président incarne la nation, il est le chef des armées", poursuit le député PS de Seine-Saint-Denis, régulièrement présenté comme Premier ministrable.
Un enterrement de la "normalité" à l’Elysée qui discrédite, selon Claude Bartolone, les attaques de Nicolas Sarkozy contre François Hollande. "Nicolas Sarkozy voulait disqualifier François Hollande sur ce qu’il était, en disant qu’il n’était pas à la hauteur", dit-il, estimant que la "stratégie" de l’ancien chef de l’Etat était désormais "fichue" :
Sa stratégie de l’homme providentiel qui revenait sur les décombres, sur les ruines de François Hollande, est fichue.