Bruno Le Maire voit une dérive monarchique dans le fonctionnement de la démocratie française

Publié à 17h00, le 29 mars 2014 , Modifié à 17h04, le 29 mars 2014

Bruno Le Maire voit une dérive monarchique dans le fonctionnement de la démocratie française
Bruno Le Maire. © Reuters.

Certes, il y a une crise économique qui influe sur la crise politique. Mais, en profondeur, il y a une crise des institutions, selon Bruno Le Maire. Le député UMP de l’Eure estime, dans une interview à Mediapart publiée le 28 mars, que "l’urgence n’est pas dans les institutions elles-mêmes, mais dans le fonctionnement politique que nous avons dans le cadre de ces institutions".

Ainsi pense-t-il :

On est dans une démocratie à bout de souffle, dont le fonctionnement ressemble étrangement et scandaleusement à celui d’une monarchie.

Lui qui a décidé de s’appliquer le non-cumul des mandats, sans pour autant voter le projet de loi car le texte n’allait pas assez loin selon lui, préconise un renouvellement des hommes avant de s’attaquer aux institutions.

"Est-ce qu’on peut garder 577 députés ? Il y a urgence à les ramener à 400. Est-ce qu’on peut garder un fonctionnement parlementaire comme celui qui existe aujourd’hui ? Non. Est-ce qu’on peut garder autant d’élus locaux ? Il est urgent de diviser par deux leur nombre", développe encore l’ancien ministre de l’agriculture de Nicolas Sarkozy dans cette interview, appuyant son souhait de voir le cumul des mandats limité avant tout dans le temps :

Limitez dans la durée le nombre de mandats et interdisez le cumul, vous verrez tout d’un coup la place que cela fera aux jeunes !

"Ensuite, effectivement, on pourra réfléchir à la question des institutions", pense-t-il. Et parmi les questions qu’il faudra poser sans tabou, Bruno Le Maire énumère :

- "Le rôle du premier ministre"

- "l’équilibre entre le pouvoir parlementaire et le pouvoir exécutif"

- "les prérogatives du président de la République"

Entre autres. Un vaste chantier.

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