Nicolas Sarkozy a mis fin au suspense. Vendredi 19 septembre, aux alentours de 16h15, l'ancien président de la République a officialisé son retour en politique. Il l'a fait au moyen d'un message posté sur Facebook dans lequel il se déclare candidat à la présidence de l'UMP.
Voici ce qu'il écrit :
"Je suis candidat à la présidence de ma famille politique. Je proposerai de la transformer de fond en comble, de façon à créer, dans un délai de trois mois, les conditions d’un nouveau et vaste rassemblement qui s’adressera à tous les Français, sans aucun esprit partisan, dépassant les clivages traditionnels qui ne correspondent plus aujourd’hui à la moindre réalité.
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Nicolas Sarkozy prône "le rassemblement". "Pour construire une alternative crédible, il nous faut donc bâtir la formation politique du XXIème siècle. Je le ferai avec le souci du plus large rassemblement, la volonté d’apaiser les tensions, et en même temps de susciter l’intérêt passionné de tous ceux qui ne peuvent se résoudre à l’abaissement de la France", écrit-il.
L'ex-président ajoute, visant sans les nommer François Hollande et Marine Le Pen :
"J’aime trop la France ; je suis trop passionné par le débat public et l’avenir de mes compatriotes pour les voir condamnés à choisir entre le spectacle désespérant d’aujourd’hui et la perspective d’un isolement sans issue. Je ne peux me résoudre à voir s’installer dans le monde l’idée que la France pourrait n’avoir qu’une voix secondaire.
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Oh mais n'allez pas croire que cette décision a été difficile hein. Il explique :
"[Depuis 2012] j'ai pris le temps de la réflexion après toutes ces années d’activités intenses. J’ai pu prendre le recul indispensable pour analyser le déroulement de mon mandat, en tirer les leçons, revenir sur ce que fut notre histoire commune, mesurer la vanité de certains sentiments, écarter tout esprit de revanche ou d’affrontement.
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C'est donc un homme neuf qui annonce sa candidature. Un homme déterminé également. "Je connais les difficultés qui nous attendent. Mais l’enjeu nous dépasse tellement, les perspectives sont si exaltantes, le redressement si nécessaire qu’à mes yeux les obstacles paraissent dérisoires, conclut-il. [...] Que chacun soit convaincu de la force et de la sincérité de mon engagement au service de la France."
Prochaine étape : le 20H de Laurent Delahousse sur France 2 dimanche. Et puis, très vite, un premier meeting. Peu après 18 heures, le député UMP Daniel fasquelle a en effet annoncé sur Twitter que celui-ci aurait lieu dès jeudi prochain, à Lambersart, dans le Nord-Pas-de-Calais. L'Express rappelle qu'en décembre 2011, "l'Union en mouvement, ancêtre de l'UMP, y a tenu son premier meeting. Nicolas Sarkozy était là, au premier rang, entouré de François Fillon, Jean-Pierre Raffarin et Alain Juppé".
La question de l'intervention dans la presse écrite semble ne pas être totalement arrêtée, mais l'option de la tribune dans un quotidien régional tiendrait la corde, toujours selon L'Express. Le responsable du service politique de Ouest France, Thierry Richard, a d'ailleurs posté un message sur Twitter allant dans ce sens, jeudi 18 septembre :
Une tribune de Sarkozy dans la #PQR?Surveillez votre journal @ouestfrancefr !!! http://t.co/Ot4BVLvzaO
— Thierry Richard (@thierry_richard) 18 Septembre 2014