Puisque Nicolas Sarkozy est désormais de retour en politique, ses opposants politiques aiguisent leurs armes. Et, pour attaquer l'ex-président de la République, certains n'hésitent pas, une heure à peine après la publication d'un message sur Facebook, à mettre en avant ce qu'ils pensent être le principal moteur de ce come-back : l'immunité présidentielle.
Parmi eux, Jean-Christophe Cambadélis. Au cours d'une brève allocution, vendredi 19 septembre, le premier secrétaire du PS a été on ne peut plus clair. Pour lui, si Nicolas Sarkozy replonge dans le bain politique, c'est avant tout pour échapper à la justice. Voici ce qu'il a déclaré :
Nicolas Sarkozy estime que la conjoncture lui permettra de faire oublier son passé et son passif. Nul doute que l'ex-président voit dans sa candidature à la tête de l'UMP, qu'il va refonder à sa main, le moyen d'échapper ou d'éloigner les affaires. […] Le retour à la réalité sera plus difficile que le retour sur Facebook.
Exactement le même argumentaire avancé par l'écolo Eva Joly, également ancienne juge d'instruction. Mais, plus mesurée cependant que son collègue socialiste, l'ancienne candidate à la présidentielle a utilisé la forme interrogative:
Retour de Sarkozy : revient-il pour servir la France ou pour se protéger dans ses affaires? #RépubliqueEnOtage
— Eva Joly (@EvaJoly) 19 Septembre 2014
De fait, le nom de Nicolas Sarkozy apparaît dans une dizaines d'affaires, à des degrés différents. En juin dernier, l'ex-président a été mis en examen pour corruption active, trafic d'influence et recel de violation du secret professionnel