Christine Lagarde, la directrice générale du Font monétaire international (FMI), a été mise en examen à Paris le 26 août pour "négligence simple" dans l'affaire de l'arbitrage controversé entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais. Elle a immédiatement exclu de démissionner auprès de l'AFP :
"Je retourne travailler à Washington dès cet après-midi.
"
Christine Lagarde avait été entendue le 26 août pour la quatrième fois dans ce dossier par la Cour de justice de la République, elle était néanmoins jusque-là sous le statut de témoin assisté.
L'affaire porte sur la sentence arbitrale de 2008 qui a octroyé quelque 400 millions d'euros à Bernard Tapie, dont 45 millions au titre de préjudice moral, pour clore le litige qui l'opposait au Crédit Lyonnais quant à la revente d'Adidas. Les juges cherchent à savoir dans quelles conditions cet arbitrage a été rendu et si quelque chose a été fait par le pouvoir de l'époque pour favoriser Bernard Tapie. La justice privée avait en effet été préférée à la justice de droit commun. Christine Lagarde, ministre de l'Economie et des Finances de l'époque, était impliquée.
La patronne du FMI a fait savoir qu'elle déposerait un recours contre sa mise en examen.