ET LUI PENDANT CE TEMPS-LA... - A peine trois lignes, et ce sera tout. On a rarement vu François Fillon aussi lapidaire. Le 2 juillet, l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy ne commente que très brièvement les démêlées judiciaires de son ancien patron, devenu son meilleur ennemi. En guise de soutien, François Fillon parle d'une "épreuve douloureuse" traversée par Nicolas Sarkozy, et appelle au respect de sa présomption d'innocence.
En off, les proches de François Fillon s’embarrassent moins. L'un deux relève ainsi auprès de France Info que François Fillon "incarne une forme de rigueur morale", dressant ainsi l'anti-portrait de Nicolas Sarkozy. "Ça fait les affaires de Fillon", reconnaît un autre.
Le député de Paris se tient en tout cas bien loin du maelstrom dans lequel est plongé son ancien patron. Selon les informations du Lab, François Fillon n'était pas en France lorsque Nicolas Sarkozy faisait face aux policiers. L'ancien Premier ministre a décollé de France lundi 30 juin pour donner une conférence au Nigeria, aux côtés d'un autre ancien Premier ministre, espagnol celui-ci, Jose Luis Zapatero, et de Lech Walesa, ancien président polonais. Le thème de la rencontre ? "La démocratie et la paix", selon son entourage. Une invitation du gouvernement de l'Etat de Rivers State, au Nigeria. L'entourage de François Fillon ne précise pas au Lab si cette conférence a été rémunérée, et surtout combien.
Une nouvelle conférence de François Fillon après celle qu'il donnait au Kazakhstan en octobre dernier . "Il aime bien l'exercice et cela lui permet d'élargir son cercle de rencontres", expliquait au JDD une collaboratrice de François Fillon en juillet 2013. Pratique également pour se tenir bien loin des affaires de Nicolas Sarkozy.
Certains fillonistes adressent en revanche à Nicolas Sarkozy un soutien plus appuyé. Ainsi, le député UMP Jérôme Chartier, proche parmi les proches de François Fillon, déclarait ceci sur iTélé, le 2 juillet au matin :
"Je suis venu ce matin pour dire que je crois en l'innocence de Nicolas Sarkozy, que je lui apporte mon soutien, que je lui redis mon amitié.
"