"Fronde" au PS : l’aubryste Christian Paul estime que Martine Aubry doit apporter "sa contribution au débat économique et social"

Publié à 12h57, le 03 juillet 2014 , Modifié à 12h57, le 03 juillet 2014

"Fronde" au PS : l’aubryste Christian Paul estime que Martine Aubry doit apporter "sa contribution au débat économique et social"

La "fronde" de certains députés socialistes contre la politique économique du gouvernement est-elle dirigée en sous-main par Martine Aubry ? La question se pose étant donnée la forte présence d’élus estampillés "aubrystes" comme Jean-Marc Germain ou Christian Paul parmi les députés rebelles. Mais la maire de Lille, elle, se fait très discrète dans le débat.

Invité du Talk Orange-Le Figaro de ce jeudi 3 juillet, l’un des leaders de la fronde, Christian Paul, proche de l’ancienne patronne du PS, l’enjoint à prendre position :

Sa contribution au débat sur la politique économique et sociale est attendue. Il serait bon qu’elle s’exprime. Il n’y a pas d’injonction, pas d’urgence à le faire avant l’été. Sa voix forte et nécessaire.

En attendant une éventuelle prise de position de Martine Aubry, Christian Paul l’assure : une majorité des députés socialistes sont d’accord avec les frondeurs. Mais ils n’osent pas concrétiser cela au moment des votes au Parlement. "Ce que nous défendons est partagé par la majorité du groupe socialiste", affirme ainsi le député de la Nièvre.

Qui ajoute :

Quand il faut passer au vote, c’est une difficulté, l’argument de la cohésion l’emporte parfois sur l’argument de la raison.

Quant au vote bloqué auquel le gouvernement veut faire appel pour dépasser les embûches parlementaires, Christian Paul y voit une faute politique de la part de Manuel Valls, estimant qu’il ne faut pas que "le déblocage soit une régression".

[BONUS TRACK] Interrogé également sur les déclarations de Manuel Valls qui estime que la gauche risque de disparaître, Christian Paul lui répond indirectement, mettant en lumière les choix idéologiques qui s’offrent au Parti socialiste :

La gauche ne meurt jamais. Mais les partis peuvent connaitre des difficultés. Le pire pour le PS serait de devenir un petit parti de centre-gauche sans alliés. Si on veut refaire le PS comme avant, son pronostic vital sera engagé.

Du rab sur le Lab

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