ARITHMÉTIQUE - La vague bleue des élections municipales ne laisse que peu de doutes : le Sénat a de fortes chances de rebasculer à droite en septembre 2014 après avoir basculé, ce qui était historique, à gauche en 2011. Pourtant, ce n’est pas la gauche qui, mathématiquement, risque le plus gros lors des sénatoriales, comme le montre cette infographie produite par le Sénat :
En septembre 2014, seront ainsi renouvelés, en tout, 180 sièges. 176 concernés automatiquement par ce renouvellement de moitié de la haute assemblée – un renouvellement exclusivement provincial, auxquels s’ajoutent deux sièges laissés vacants ainsi que deux futures probables démissions (Jean Arthuis, élu au Parlement européen et vraisemblablement Jean Boyer).
Mais, si l’on s’arrête aux 176 sièges renouvelables officiellement, il est notable que – outre le groupe fourre-tout RDSE – c’est l’UMP qui remet la plus grande part de ses sièges en jeu. Avec un taux de renouvellement de 58%, soit 77 sièges sur les 130 que compte actuellement le groupe présidé par Jean-Claude Gaudin.
Le groupe PS ne verra lui que 65 de ses sièges renouvelés sur 128, soit 50%. Ce qui limitera de fait les pertes numériques envisageables pour le Parti socialiste. Samia Ghali, sénatrice PS de Marseille, ne dit pas autre chose quand elle assure à France-Soir, daté du 13 juin :
"C’est une éventualité (perdre le Sénat, ndlr), mais je pense que l’on peut encore garder notre majorité. Le renouvellement sénatorial n’est pas défavorable à la gauche.
"
Car aux côtés du PS, les écolos sont les mieux lotis. Avec ses élus essentiellement parisiens (donc non concernés par les élections de septembre), le groupe présidé par Jean-Vincent Placé est assuré de conserver l’intégralité de ses effectifs (10 sénateurs).
Scénario quasi identique pour le groupe communiste, qui compte 21 membres et dont seuls cinq sièges sont amenés à être renouvelés.