Dans trois villes, les dissidents PS l’ont emporté face aux candidats PS officiels

Publié à 14h18, le 31 mars 2014 , Modifié à 06h57, le 01 avril 2014

Dans trois villes, les dissidents PS l’ont emporté face aux candidats PS officiels
Olivier Falorni et Jean-François Fountaine. © Maxppp.

Dans trois cas, trois villes de gauche d’importance, le dissident socialiste l’a emporté sur le candidat officiellement investi par la rue de Solférino, dimanche 31 mars, au second tour des élections municipales.

Une tendance qui accrédite la thèse avancée par Ségolène Royal, dimanche soir sur le plateau de France 2. Pour Ségolène Royal, aucun doute, la défaite électorale du PS aux municipales est un "très sévère avertissement" pour le gouvernement. Mais pas seulement. Selon la présidente de la région Poitou-Charentes, les résultats démontrent aussi que "la succession des affaires dans tous les camps" a engendré une sanction du "système des partis".

>> Montpellier

Philippe Saurel est le nouveau maire de Montpellier. Après avoir refusé de participer à la primaire interne au PS, l’ancien adjoint d’Hélène Mandroux a décidé de partir en solo – ce qui lui a valu d’être exclu du parti - contre Jean-Pierre Moure, le candidat officiel du PS, faisant une campagne "contre les partis" et "anti-système". Un choix stratégique payant puisqu’il devance largement le candidat investi au second tour avec dix points d’avance (37,54% des voix contre 27,39%).

Après cette défaite, le premier fédéral du PS local, Hussein Bourgi, a bien tenté de se rattraper aux branches, se félicitant que ce soit « un homme de gauche qui a gagné, même si ce n’est pas le candidat socialiste ».

>> La Rochelle

La Rochelle perpétue sa tradition dissidente. Après la victoire d’Olivier Falorni aux législatives de 2012 en tant que candidat PS dissident face à Ségolène Royal, la ville de Charente-Maritime fait bis repetita.
Jean-François Fountaine, candidat socialiste dissident soutenu par… Olivier Falorni, l’a emporté au second tour contre Anne-Laure Jaumouillié (43,68% des voix contre 40,10%), candidate officielle du PS et adjointe au maire sortant. A noter que Jean-François Fountaine était lors de la campagne des législatives de 2012 le directeur de campagne d’un certain Olivier Falorni.

>> Dunkerque

A Dunkerque, c’est une histoire de cumul des mandats. Ancien adjoint aux sports, Patrice Vergriete a préféré démissionner, en 2013, pour marquer son opposition aux mandats cumulés par le maire sortant Michel Delebarre. Et ce, pour mieux se lancer dans la course aux municipales en tant que dissident, contre le maire sortant, en place depuis 25 ans. Avec succès. Au second tour, dimanche 30 mars, le dissident « divers gauche » a très largement battu Michel Delebarre (55,52% contre 26,26%).

>> Côté UMP

Telles mésaventures n’arrivent pas qu’au PS. L’UMP aussi a connu son lot de dissidents vainqueurs face aux candidats investis. A Fontainebleau, le sortant et dissident UMP Frédéric Valletoux a devancé les candidats UMP et PS avec 47,77% des suffrages tandis qu’à Sèvres, l'ex-UMP Grégoire de la Roncière a devancé de seulement deux voix la candidate officielle de son ancien parti, Laurence Roux-Fouillet, qui réfléchissait lundi à un recours.

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