JOUE-LA COMME SARKOZY - Début juin, c’est par une tribune dans la presse régionale que François Hollande annonçait la réforme territoriale et proposait une nouvelle carte des régions. Deux mois plus tard, pour honorer le centenaire du déclenchement de la Première guerre mondiale, le chef de l’Etat réitère et publie une nouvelle tribune, ce vendredi 1er août, dans la presse quotidienne régionale.
Dans ce texte, François Hollande prône une France "forte" en mesure de "peser sur le destin du monde", évoquant là les conflits qui frappent l’Ukraine, la Syrie ou encore la bande de Gaza. "La France, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, doit faire entendre sa voix", écrit le chef de l'Etat, soulignant que "c'est en étant elle-même forte qu'elle pèsera sur le destin du monde".
"Forte". Un qualificatif qui n’est pas sans rappeler le slogan de Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle. Hasard ou pied de nez ? Toujours est-il que la candidat de l’UMP barrait ses affiches de campagne d’un "La France forte". Une terminologie reprise par le courant sarkozyste du parti, « La Droite forte », de Guillaume Peltier notamment.
Le samedi 1er août 1914, rappelle-t-il encore dans cette tribune, "la France décrétait la mobilisation générale" de 3,8 millions d'hommes, le jour même où "à la une des journaux, s'affichait la nouvelle de la mort de Jean Jaurès, celui qui depuis des mois portait la voix de la paix". "Nous pouvons mesurer l'horreur de ce conflit et les terribles conditions de vie de ses soldats jetés sous la mitraille ou tassés dans les tranchées", poursuit-il, saluant leur "courage inouï".
Avant une pause estivale de dix jours pendant laquelle il se rendra dans sa résidence de la Lanterne, François Hollande se rendra encore dimanche et lundi en Alsace et à Liège pour des commémorations du centenaire du déclenchement de la guerre de 14-18.