C'est officiel. Déjà député-maire du Puy-en-Velay, numéro 3 de l'UMP, Laurent Wauquiez se porte candidat ce 15 janvier à la présidence de la future grande région Auvergne Rhône-Alpes. Un poste pour lequel postulait déjà l'ancien eurodéputé Michel Barnier.
Laurent Wauquiez se lance donc officiellement ce jeudi dans La Montagne pour un mandat inédit. Il répète à l'envi qu'il "tend à la main" à son camarade de parti afin qu'il se retire de la candidature pour la tête de liste :
"Je tends la main à Michel Barnier pour qu'il nous rejoigne pour qu'on puisse faire le travail en équipe. Je veux une décision rapide parce que les Français veulent du rassemblement. (...) Je tends la main à Michel, mon souhait est que nous puissions travailler en équipe ensemble. Et c'est dans cet état d'esprit que je m'inscrirai.
"
Mais alors, quelle place pour l'ex-commissaire européen ?
"Michel a une immense compétence internationale, une connaissance très approfondie de l'Europe et de ce point de vue son expertise nous sera extrêmement précieuse.
"
Reste également la question du cumul des mandats. Laurent Wauquiez promet déjà de quitter celui de maire s'il est élu. La loi sur le cumul des mandats l'obligerait également en 2017 à choisir, en cas de réélection, entre son mandat de député et celui de président de région. Il ne l'évoque pas dans cette interview. Il insiste en revanche sur le fait que la région doit "pouvoir faire entendre sa voix au niveau national".
Il use d'ailleurs du même argument pour justifier sa place de secrétaire général de l'UMP :
"On a besoin d'avoir des gens capables de faire entendre la voix de la région. Et je pense aussi qu'au niveau national on a trop de gens qui parlent qui sont totalement coupés des réalités et qui n'ont aucune prise avec le concret.
"
Et de citer en exemple Alain Juppé : "Je pense que quelqu'un comme Alain Juppé a montré qu'on pouvait avoir des responsabilités et en même temps être un bon maire pour Bordeaux."