MONEY MONEY MONEY - Le Parisien révèle ce 20 mai qu'une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris pour des faits de "détournements de fonds publics", "abus de confiance" et "blanchiment". Dans le viseur : des sénateurs UMP.
Selon le quotidien, deux associations liées au Sénat sont au cœur de l'affaire : l'Union républicaine du Sénat (URS) et le Cercle de réflexion et d'études sur les problèmes internationaux (Crespi). L'URS a ainsi perçu des fonds de la part du groupe UMP du Sénat avant de les rétrocéder à ses membres. Un proche de l'affaire détaille :
"Entre les mois de décembre 2009 et mars 2012, l'URS a édité plusieurs chèques à destination d'une trentaine des 130 représentants UMP au Sénat pour un montant avoisinant les 210 000 €. Sur la même période, un virement de 70 000 € a également été effectué par l'URS au profit du Crespi. Les comptes de l'Union républicaine du Sénat ont aussi été débités de près de 113 000 € en espèces.
"
En deux ans, la somme détournée pourrait ainsi avoisiner les 400.000 euros.
Toujours selon les informations du Parisien, ces sommes détournées auraient par exemple servi à rembourser les frais de relations publiques des sénateurs UMP membres de l'URS durant les élections.
Un seul nom ressort de l'enquête du quotidien, celui de Jean-Claude Carle, vice-président du Sénat, qui a été auditionné librement en septembre 2013 par les enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) dans le cadre d'une enquête préliminaire. Son nom apparait sur plusieurs chèques. Lui explique au Parisien ne "pas se souvenir d'avoir signé de chèques au titre de l'URS" et ne pas avoir reçu d'argent.
La révélation de cette information judiciaire a aussitôt fait réagir le député UMP Lionel Tardy, jamais avare de critiques contre son parti :
Encore une affaire de détournements de fonds ... au #Senat : décidément, il est grand temps de faire du ménage à l' #UMP ...
— Lionel TARDY (@DeputeTardy) 20 Mai 2014