Djihad : Marine Le Pen propose de "mettre nos dirigeants devant les tribunaux"

Publié à 09h21, le 19 novembre 2014 , Modifié à 09h32, le 19 novembre 2014

Djihad : Marine Le Pen propose de "mettre nos dirigeants devant les tribunaux"
Marine Le Pen accuse les dirigeants français de "complicité" avec les fondamentalistes et propose de les "mettre devant les tribunaux" © REUTERS/Jean-Paul Pelissier

En 2012, Marine Le Pen expliquait que "les fondamentalistes ne poussent pas dans les prairies normandes". Des propos qui résonnent différemment aujourd'hui, alors que deux jeunes Français, dont le Normand Maxime Hauchard, apparaissent sur une vidéo d'exécutions de masse diffusée dimanche 16 novembre par le groupe terroriste État islamique. 

Invitée de Sud Radio mercredi 19 novembre, la présidente du Front national maintient son analyse et affirme que les faits lui "donnent absolument raison". "Ce que je voulais dire, c'est que ce n'est pas une production sui generis. L'immigration massive a été le terreau du fondamentalisme dans notre pays", estime l'ancienne candidate à la présidentielle. Et d'accuser les dirigeants français d'être responsables de la montée du fondamentalisme en France, proposant en conséquence de les traduire en justice :

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Il est peut-être temps de se regarder dans la glace et peut-être de mettre nos dirigeants devant le tribunal pour leur demander quelle est la part de leur responsabilité dans la montée du fondamentalisme dans notre pays.

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La présidente du parti d'extrême droite poursuit, dénonçant "la complicité de nos dirigeants successifs" avec le fondamentalisme islamiste :

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On a laissé prospérer sur notre territoire, venu au travers de l'immigration massive, un fondamentalisme qui s'est organisé, qui s'est appuyé sur l'État et la complicité de nos dirigeants successifs depuis un certain nombre années, qui ont multiplié les revendications communautaristes, qui ont multiplié leur emprise sur les prisons, sur les mosquées, sans que rien ne soit fait ni pour les détecter ni pour les empêcher. Aujourd'hui, on pleure sur le lait renversé.

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Marine Le Pen "ne croit pas" ("et d'ailleurs les services de renseignement non plus", assure-t-elle), que les Français qui partent faire le djihad le font "tous seuls, sans organisation, sans réseau, sans relais." Selon elle, "on n'ose pas s'attaquer" aux cellules fondamentalistes "parce que c'est probablement politiquement incorrect". Repérer les discours et prêches fondamentalistes dans les mosquées françaises sont, poursuit-elle, du ressort de la police. Mais elle met en cause, là encore, les décisions du pouvoir politique :

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Encore faut-il que la police ait des ordres de la part des politiques. Or, je crois que les ordres donnés par les politiques ne sont pas à la hauteur, loin s'en faut, de la menace que représente la montée du fondamentalisme dans notre pays.

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Quant à la réponse à apporter aux actes commis par ces Français djihadistes, Marine Le Pen répète sa proposition : 

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On les met en prison à vie, ce sont des assassins, vous savez de quoi on parle ? On parle de gens qui ont décapité au couteau. Ils ont décapité au couteau, ce n'est quand même pas anodin !

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"4.000 Français sont partis faire le djihad et l'immense majorité sont des doubles nationaux", assure-t-elle encore. La fille de Jean-Marie Le Pen souhaite également instaurer la déchéance de nationalité pour ces personnes, et les empêcher de revenir sur le territoire français. Selon les chiffres annoncés par le procureur de la République de Paris, François Molins, 1.132 Français seraient impliqués dans les filières djihadistes. 

Du rab sur le Lab

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