Rachida Dati l’assure : Nicolas Sarkozy n’est pour rien dans la confusion autour de l’abrogation de la loi sur le mariage gay. Pour la députée européenne, invitée mercredi 19 novembre sur France 2, c’est à son équipe de campagne que le candidat doit les nombreuses réactions hostiles à sa proposition de créer un deuxième mariage pour les couples homosexuels. Et parmi les soutiens du candidat à la présidence de l’UMP, Rachida Dati pense à une personne en particulier : sans trop de surprise, Nathalie Nosciusko-Morizet, avec qui elle échange régulièrement quelques remarques peu amènes.
[Les électeurs] sont dans la confusion. Pourquoi ? Parce que Nicolas Sarkozy annonce une chose et le jour même et le lendemain son équipe de campagne, je pense à Nathalie Kosciuzko-Morizet, elle le contredit.
L’ancienne garde des Sceaux n’oublie toutefois pas de citer le reste des soutiens proches de Nicolas Sarkozy, tout en soulignant qu’avec eux “on discute” et on se met “d’accord”. “Je ne mets pas en cause ses soutiens -Valérie Pécresse, Nadine Morano, Christian Estrosi ou Laurent Wauquiez- avec lesquels on se voit et on en discute, on est d’accord sur des positions. Mais ce qui est gênant pour nos électeurs et pour nos militants, c’est que son équipe le contredise.”
Interrogée sur le fait que la campagne serait mal menée, Rachida Dati n’acquiesce pas mais n’hésite pas à en rajouter une couche : “On ne peut pas avoir un candidat avec son équipe de campagne, son équipe de projet, qui vienne le contredire le jour-même ou le lendemain. Mettez-vous à la place des électeurs, des militants. On écœure les gens comme ça.” Nicolas Sarkozy devra néanmoins préciser sa position :
Qu’est-ce qu’il abroge, qu’est-ce qu’il garde, qu’est-ce qu’il change ?
Un peu plus tôt, la maire du VIIe arrondissement parisien avait tenu à rappeler son soutien fidèle à l'ancien président. “Vous savez, moi j’ai un minimum de colonne vertébrale de ce point-de-vue là, je lui suis fidèle et loyale”, a-t-elle lâché. “Je n’ai jamais fait preuve de déloyauté à son égard, même quand il était en difficulté.”
Lundi, l’hebdomadaire Marianne a révélé que Rachida Dati se trouve menacée d’exclusion au sein du groupe UMP au Conseil de Paris en raison de ses cotisations impayées. Un amendement voté a en effet modifié les statuts de ce groupe, présidé par NKM, permettant de saisir le bureau du groupe en cas d’arriérés.