Elections européennes: les déclarations d'Alain Juppé rappellent à Henri Guaino le "caporalisme politique" dont il a fait preuve à la tête du RPR

Publié à 11h49, le 12 mai 2014 , Modifié à 12h40, le 12 mai 2014

Elections européennes: les déclarations d'Alain Juppé rappellent à Henri Guaino le "caporalisme politique" dont il a fait preuve à la tête du RPR
Henri Guaino. © Le Lab.

Henri Guaino règle ses comptes. L'ancienne plume de Nicolas Sarkozy n'a pas goûté les déclarations d'Alain Juppé l'invitant à quitter l'UMP s'il se sentait "aussi en désaccord avec son propre parti" sur la question des élections européennes (Henri Guaino se refuse toujours à voter pour Alain Lamassoure, tête de liste UMP en Île-de-France). Une position que Jean-François Copé a lui aussi esquissé , ce 12 mai sur Europe 1.

Henri Guaino répond, ce 12 mai, dans un entretien vidéo accordé au site de L'Opinion . Non seulement le député des Yvelines n'a aucune intention de quitter l'UMP, sa "famille politique depuis 30 ans" mais il intente à Alain Juppé un procès en caporalisme politique.

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C'est une vieille divergence sur le caporalisme dans les partis politiques. Moi je n'ai jamais été partisan du caporalisme dans les partis politiques. Je me souviens [du] moment [où] il a dirigé le RPR dans les années 1980-1990, quand il en était secrétaire général. Et je n'oublierais jamais la façon dont on a traité à l'époque des gens comme Philippe Séguin, Charles Pasqua et tous ceux qui de temps en temps se levaient pour dire non.

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Et Henri Guaino de dénoncer les déclarations du maire de Bordeaux:

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Des mots qui sont empreints d'arrogance, de mépris, qui sont peut être franchement déplacés. Déplacés d'abord, parce que pour tenir ce genre de langage il faut être soi-même absolument en accord dans ses actes durant toute sa vie politique, avec ce qu'on prétend exiger des autres.

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De quoi permettre à l'ex-plume de Nicolas Sarkozy de se livrer à une critique en filigrane du soutien qu'Alain Juppé avait apporté à François Bayrou, lors des élections municipales à Pau:

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J'ai souvenir que des notables de ma famille politique ont soutenu pendant les élections municipales des candidats non investis contre des candidats investis, ce que moi je n'ai jamais fait.

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Et qu'on ne vienne pas lui dire que son désaccord affiché pourrait fragiliser l'UMP, à quelques semaines des élections européennes:

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Un parti ne meurt jamais, jamais du trop-plein de débat d'idées ou de caractères. Il meurt des déchirements de personnes, des affrontements d’ego et d'ambitions personnelles. Ce n'est pas mon cas.

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Du rab sur le Lab

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