Départementales, Bygmalion, UMP... ces questions auxquelles Sarkozy n'a pas voulu répondre

Publié à 10h11, le 13 mars 2015 , Modifié à 15h32, le 13 mars 2015

Départementales, Bygmalion, UMP... ces questions auxquelles Sarkozy n'a pas voulu répondre
Nicolas Sarkozy © Capture d'écran France Info

L'ESQUIVE - A neuf jours des élections départementales, son premier test électoral national depuis qu’il a succédé à Jean-François Copé à la tête de l’UMP (après l'échec de la législative partielle dans le Doubs), Nicolas Sarkozy était l’invité de la matinale de France Info, vendredi 13 mars. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ancien chef de l’Etat n’a pas brillé par sa volonté de répondre à (toutes) les questions de son interlocuteur, le journaliste de France Info Jean-François Acchili. Sur plusieurs sujets, le chef de l'UMP a préféré botter en touche, trouvant des excuses pour ne pas donner suite aux interrogations du journaliste.

Ainsi lorsque Jean-François Acchili lui demande ce qu’il estimerait être une victoire de la droite aux départementales – "60 départements ? L’inversion ?" -  Nicolas Sarkozy oppose une fin de non recevoir :

 

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Il est tout à fait normal qu’en tant qu’observateur vous fassiez des pronostics et que vous me posiez cette question. Mais, enfin moi je vais vous dire une chose: dans 8 jours les Français choisiront, les électeurs choisiront et franchement, qu’est ce qu’amènera mon commentaire là-dessus ?

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Même stratégie lorsque le journaliste tente de lui soutirer le nouveau nom de sa formation politique, qui sera révélée lors de son congrès de l'UMP à la  fin du mois de mai. Jeudi, Europe 1 révélait que l’ancien président de la République penchait pour "les Républicains". Sur France Info, Nicolas Sarkozy n’en dira pas plus. Il déclare :

 

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C’est absolument pas anecdotique mais c’est absolument pas le moment. Nous ferons un congrès. Je comprends que la demande d’actualité fait que la nouvelle qui est intéressante c’est celle pour plus tard. Nous sommes à 8 jours d’un enjeu extrêmement important qui est l’enjeu des départementales. Je ne vais pas me donner le ridicule de commenter ce que serait le nom de la future formation politique dans deux mois.

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Un peu plus tard, c’est l’affaire Bygmalion que l’ex-chef de l’Etat  se refuse à commenter. Cette semaine, l’Express  publie de nouvelles révélations sur le dossier politico-financier, et notamment la tenue d'une réunion à l'Elysée, début 2012, qui pourrait attester que la campagne présidentielle de 2012 a été gérée au plus près du président de la République. Mais ne comptez pas sur Nicolas Sarkozy pour évoquer l’enquête. Ce dernier répond :

 

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Enfin, pardon, écoutez, il y a une procédure qui est en cours. Il y a des policiers qui enquêtent. Laissez-les faire leur travail. A ma connaissance vous n’êtes ni policier ni juge, et à ma connaissance personne n’a au-delà de ce qu’a décidé le Conseil constitutionnel, pointé une seule dépense de ma campagne qui n’aurait pas été financée ou qui aurait été masquée.

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S'il n'a pas répondu à toutes les questions, Nicolas Sarkozy s'est en revanche montré plus prolixe à critiquer Manuel Valls  -  "tous les jours, il nous en sort une" -  et encourager les électeurs à voter UMP "s'ils veulent que ça change".

 

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