"Faute politique." C’est ainsi que Marine Le Pen a réagi aux propos de son père, président d’honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen, suite à ses propos sur la "fournée" d’artistes.
Invité de RMC ce lundi 9 juin, l’eurodéputé frontiste a répondu aux dirigeants du FN, type Louis Aliot ou Florian Philippot, qui ont condamné, avec plus ou moins de virulence, les propos de l’ancien candidat à la présidentielle, les accusant eux de "faute politique".
"Je considère que la faute politique, ce sont ceux qui se sont alignés sur la pensée unique et qui voulait ressembler aux autres partis politiques. Je crois que ce sont eux qui ont fait une faute politique, pas moi.
"
Mais lui a-t-il commis une faute politique, comme le dit sa fille ? "Ce n’est pas mon avis", répond Jean-Marie Le Pen qui persiste :
"La faute politique a été commise par quelques dirigeants du FN qui ont donné de la constance à ce qui était une fantasmagorie soulevée par nos adversaires.
"
Le président d'honneur du FN se fait ensuite plus précis, sur Twitter. "Je regrette la déclaration de la présidente du Front National" écrit-il, se disant "victime" de "diffamation" :
Je regrette la déclaration de la présidente du Front National. Elle accrédite la diffamation dont je suis victime
— Jean-Marie Le Pen (@lepenjm) 9 Juin 2014
Car sur le fond, jean-Marie Le Pen maintient ses propos et s’étonne d’être accusé d’antisémitisme. "C’est une construction artificielle", dit-il :
"Pourquoi antisémite ? Pourquoi ce mot est antisémite ? C’est extraordinaire. Alors tous les mots risquent d’être antisémites.
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Et le fondateur du FN de répéter qu’il ne savait pas que Patrick Bruel était juif. "Il s’appelle Patrick, s’il s’était appelé Moshé…", ajoute encore Jean-Marie Le Pen qui donne rendez-vous, persuadé que les militants du FN le soutiendraient :
"Je vais faire un meeting jeudi à Nice on verra quelle est l’atmosphère des militants du Front national.
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BONUS TRACK :
Interrogé sur ses échanges d’amabilité avec Gilbert Collard, Jean-Marie Le Pen en a profité pour railler le Rassemblement bleu marine, étiquette soutenue par le FN qui a permis à l’avocat de devenir député.
"Gilbert Collard n’est pas de mon parti. Il l’a fait élire mais il n’est pas de mon parti. Le rassemblement bleu marine ? Une formation bizarre et sans consistance. Ce qui est important, c’est le Front national.
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Edit à 13 heures avec le tweet de @lepenjm