"Fournée" d'artistes : Vallaud-Belkacem et Mandon demandent l'exclusion de Jean-Marie Le Pen du FN, Fabius dénonce des propos "infâmes"

Publié à 09h23, le 09 juin 2014 , Modifié à 10h38, le 09 juin 2014

"Fournée" d'artistes : Vallaud-Belkacem et Mandon demandent l'exclusion de Jean-Marie Le Pen du FN, Fabius dénonce des propos "infâmes"
Laurent Fabius © I>Télé

Plusieurs ministres du gouvernement Valls dénoncent ce lundi 9 juin les propos de Jean-Marie Le Pen sur la "fournée" d'artistes. "Infâmes" selon Laurent Fabius. "Il n'aime pas les musulmans, il n'aime pas les juifs, [...], il n'aime pas le peuple", accuse Thierry Mandon.

"On fera une fournée la prochaine fois", a promis Jean-Marie Le Pen en parlant notamment de Patrick Bruel dans son "Journal de bord n°366", vendredi 6 juin (une vidéo effacée par le FN mais sauvegardée par le Lab, à voir par ici). "Une faute politique" pour sa fille, Marine Le Pen. Une "fantasmagorie" lui répond le père par médias interposés.

> Des propos "infâmes" pour Fabius


Invité de I>Télé, Laurent Fabius attend de voir si Marine Le Pen va plus loin qu'une simple condamnation des propos de son père :

Monsieur Le Pen père est président d'honneur du Front national. C'est une certaine conception de l'honneur. Ces propos sont infâmes et maintenant on va voir quelle est la réaction de madame Le Pen fille.

Une polémique qui dévoile, selon le ministre des Affaire étrangères, la vraie nature de Jean-Marie Le Pen :

Ce n'est pas une question de faute politique. Quand on dit faute politique, on laisse entendre que sur le fond il n'y a pas grand chose à dire mais que ce n'est pas très adroit. Mais la question n'est pas la question de l'adresse. La question est la question du fond. Je pense, j'espère que cela permettra à quand même pas mal de français de comprendre quelle est la véritable thèse, la véritable pensée du président d'honneur du Front national.

"J'ai dit ce que j'avais à dire, que chacun réfléchisse", conclut le numéro 2 du gouvernement.

> "L'incarnation du déshonneur" pour Mandon


Quelques minutes plus tard, sur BFM TV, un autre ministre dénonce vigoureusement les propos de Jean-Marie Le Pen. Thierry Mandon, secrétaire d'État à la Réforme de l'État et à la Simplification estime que :

Ce sont des propos de déshonneur mais c’est une confirmation. Il n’aime pas les musulmans, il n’aime pas les juifs, d’ailleurs je crois qu’il n’aime pas le peuple. Il répond de son château aux attaques dont il est l’objet hier après les propos inqualifiables qu’il a tenu.

Le petit dernier du gouvernement poursuit :

C’est le moment de vérité pour le Front national. On ne peut pas garder comme président d’honneur quelqu’un qui est l’incarnation du déshonneur, permanent, récurrent. Soit il est viré de son poste, soit il ne l’est pas et c’est un aveu. L’aveu que derrière la façade avenante qu’essaye de construire Madame Le Pen, Monsieur Philippot, Monsieur Aliot, il y a une réalité qui est la plus sinistre que les Français doivent connaitre.

> NVB demande l'exclusion

"Exclusion" tweetait déjà dimanche soir Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports :


Dimanche soir toujours, André Vallini, secrétaire d'État chargé de la réforme territoriale avait fait part de son "dégoût".

Du rab sur le Lab

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