INFO LAB - Ce devait être un débat entre dirigeants des partis français. Mais l’émission Des paroles et des actes du 22 mai se vide peu à peu de sa substance. Jeudi 8 mai, François Bayrou a annoncé au Lab qu’il souhaite que Guy Verhofstadt, candidat des Démocrates et des Libéraux à la Présidence de la Commission européenne, le remplace lors du débat programmé avant les européennes, si Martin Schulz remplace Jean-Christophe Cambabélis.
Au Lab, le président du Modem explique :
Si c’est un débat entre chefs de parti, j’y participerai. Mais si France 2 accepte que les dirigeants de parti soient remplacés par leur candidat à la présidence de la Commission, je proposerai que Guy Verhofstadt – qui de surcroît est très bon – me remplace.
Cette initiative de François Bayrou fait suite à la demande de Jean-Christophe Cambadélis, jeudi 8 mai. Le premier secrétaire du Parti socialiste a écrit à France Télévisions pour se désister de l’émission Des paroles et des actes au profit de Martin Schulz, candidat des socialistes à la tête de la Commission européenne. Pas acceptable pour le président du Modem :
Il ne faut qu’il n’y ait qu’une seule règle du jeu.
François Bayrou a déjà prévenu France Télévisions de son choix. "C’est mon idée de départ. […] Je leur avait proposé un débat entre candidats à la présidence de la Commission européenne dès le premier jour", explique-t-il.
Pour l’instant, aucune décision n’a été prise du côté de France Télévisions. "Ils réfléchissent", assure François Bayrou.
Problème pour la télévision publique : le 15 mai doit déjà avoir lieu un débat entre les cinq candidats à la présidence de la Commission européenne. Un débat que France Télévisions a décidé de transmettre uniquement sur internet. Un choix contesté par la ministre de la Culture, Aurélie Filipetti, qui a saisi le CSA.
De son côté, Marine Le Pen, qui est elle-aussi invitée au débat prévu sur France 2 le 22 mai, assure au Lab qu’elle accepte de débattre avec Martin Schulz, si la demande de Jean-Christophe Cambadélis est retenue.
[EDIT 18:37] Jean-François Copé sera bien présent lors du débat prévu sur France 2 le 22 mai. Au Lab, son entourage se dit "très étonné que le Parti socialiste renonce à participer à cette émission":
On considère que les chefs de parti, à trois jours d'un scrutin majeur, doivent pouvoir s'exprimer sur ce sujet. C'est la moindre des choses.