L’Elysée a-t-il proposé à Nicolas Sarkozy de défiler au premier rang de la manifestation du 11 janvier, au côté de François Hollande et des chefs d’Etat en exercice ? C’est en tout cas ce qu'ont assuré des proches de l'ancien président, deux jours après la marche parisienne dédiée aux victimes de l’attentat de Charlie Hebdo, selon Le Figaro.
Probablement soucieux de l’impact des images de télévision montrant un Nicolas Sarkozy jouant des coudes pour rejoindre la tête du cortège, l’entourage du patron de l’UMP a même invité François Hollande à "confirmer cette version", toujours d’après Le Figaro. Ce que l'Elysée s'est bien gardé de faire, sans pour autant apporter de démenti, "pour ne pas polémiquer" (unité nationale oblige).
Quinze jours plus tard, la réponse de l’intéressé est tombée. Et elle ne plaide pas vraiment en faveur de l'explication sarkozyste. Dans l’édition de Marianne parue ce jeudi 30 janvier, François Hollande insinue dans une pirouette lourde de sous-entendus que si son prédécesseur s’est immiscé au premier rang, c’est bien de sa propre initiative :
J’ai simplement fait attention à ce que les quatre malabars qui entouraient Netanyahou (le Premier ministre israélien, NDLR) ne lui marchent pas sur les pieds.
Une formulation taquine, comme le président les affectionne et qui rappelle étrangement cette remarque sarcastique de Jean-Christophe Cambadélis, le chef du PS, au sujet de l’attitude de Nicolas Sarkozy pendant la manifestation :
Il veut être devant avec les grands mais en même temps il n’est pas avec l’ensemble des formations politiques et il est obligé de se faufiler pour être en tête.