Alors que les présidents du Sénat et de l'Assemblée s'opposent sur l'utilité de la chambre haute dans nos institutions, le cofondateur de la Droite forte à l'UMP, Geoffroy Didier, apporte sa contribution au débat dans un ouvrage publié le 12 février, La fronde nationale, aux éditions du Moment.
Dans ce document qu'a pu lire le Lab, et qui égrène plusieurs propositions économiques, sociales et institutionnelles dans le but de contrer la montée du FN, le conseiller régional d'Ile-de-France suggère notamment que le travail des parlementaires soit scindé en deux : d'un côté les députés "acteurs" qui font la loi et de l'autre les sénateurs "veilleurs" qui s'assurent que la loi se concrétise sur le terrain :
"Il est nécessaire que le Parlement ne se limite plus uniquement à voter mais aussi à veiller à l'application concrète des lois. Il devrait y avoir des élus chargés de mettre en place, d'autres de mettre en œuvre. Des élus devant incarner la capacité de l'Etat à voter de véritables réformes, d'autres chargés de s'assurer de leur réalisation effective.
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Sous cette forme, les sénateurs auraient "exclusivement" pour mission de "s'assurer, sur le terrain, en lieu immergé avec tous les acteurs locaux, de la concrétisation" des lois adoptées par leurs camarades de la chambre basse.
Le Sénat serait alors élu au suffrage universel comme l'Assemblée nationale. Pas sûr que Gérard Larcher, actuel président UMP du Sénat, très attaché au bicamérisme dans l'élaboration de la loi, soit emballé par l'idée.
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Une création, une suppression. Geoffroy Didier propose également que, durant la prochaine mandature, les députés s’engagent à "abroger les lois inutiles" avant de voter tout nouveau texte. Le tout dans l'idée d'offrir aux Français "un paysage législatif simplifié, allégé et plus en adéquation avec son temps".