Son idée lancée le 14 octobre au matin sur RTL lui a valu un "ça va pas être possible" quelques heures plus tard de la part du Premier ministre. Invitée de BFMTV le soir-même, Ségolène Royal ne veut pas laisser dire que sa proposition de gratuité des autoroutes le week-end est loufoque. Tout en actant que l'idée n'est pas "à l'ordre du jour", elle en détaille le bien-fondé et s'agace du tollé provoqué :
"Si on ne peut plus rien dire parce qu’il ne faut rien bouger, c’est un problème.
"
Sur le fond, la ministre de l'Ecologie revient sur les profits trop importants des sociétés d'autoroutes :
"Pourquoi est-ce que les gens plaisantent tout de suite sans connaitre le sujet ?
J’ai reçu les rapports de la Cour des comptes et ceux de l’Autorité de la concurrence qui disent que les compagnies autoroutières bénéficient d’une rente de situation (…) et la Cour des comptes dit que les tarifs autoroutiers sont trop élevés par rapport à ce qu’ils auraient dû être ... et de l’autre côté on voit les Français qui sont en difficulté pour boucler les fins de mois.
(...)
J’ai mis tout simplement un certain nombre de solution sur la table, soit le prix des autoroutes baisse, soit on peut effectivement offrir des services pour faciliter la vie des familles qui rentrent le dimanche et tombent dans les bouchons.
"
Et d'évoquer un système comparable mis en place dans sa région de Poitou-Charentes lorsqu'elle en était la présidente :
"Dans ma région j’ai fait le train à 1€ … tout le monde a dit "tiens c’est bizarre pourquoi le train à 1€, pourquoi pas les pâtisseries à 1€ ?" or il y avait plein de gens qui n’avaient jamais pris le train et on a été débordé par ce succès.
"
Manuel Valls avait voulu couper court à la proposition de sa ministre quelques heures plus tôt : "La ministre de l'Ecologie a envisagé un certain nombre de solutions mais en ce qui concerne la gratuité des autoroutes, aujourd'hui c'est une question qui n'est pas à l'ordre du jour."