Le Roux sur l'idée de gratuité des autoroutes de Royal : "je pense qu'elle n'avait pas été travaillée"

Publié à 08h13, le 15 octobre 2014 , Modifié à 08h29, le 15 octobre 2014

Le Roux sur l'idée de gratuité des autoroutes de Royal : "je pense qu'elle n'avait pas été travaillée"
© images Maxppp et Reuters

L'idée de Ségolène Royal concernant la gratuité des autoroutes le week-end ayant été immédiatement retoquée par le Premier ministre, Bruno Le Roux ne se prive pas de dire tout le mal qu'il en pense. Invité de BFMTV le 14 octobre au soir, une demi-heure seulement avant la ministre de l'Ecologie elle-même , le président du groupe PS à l'Assemblée a estimé que cette proposition lancée ainsi sur RTL au petit matin n'avait pas été "travaillée" :

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Ségolène Royal revendique de la liberté de parole ? Elle doit assumer le risque qui va avec cette liberté de parole : elle a émis une idée ce matin, cette idée a été arrêtée quelques heures plus tard. Je pense qu’elle n’avait pas été travaillée.



Les ministres doivent bien entendu émettre des idées mais on attend que ces idées s’inscrivent dans une cohérence, qu’elles aient pu être travaillées.

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Et d'inviter les ministres en général à penser à consulter "l'expertise" des parlementaires avant de lancer des sujets en l'air :

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Moi j’ai 289 députés qui sont à la disposition des ministres pour expertiser, regarder, travailler. Le débat politique ce n’est pas de lancer des idées et de faire en sorte qu’elles s’arrêtent quelques minutes, quelques heures plus tard ,et j’appelle chacun à travailler plus encore avec le Parlement et à avoir une grande liberté mais aussi une liberté de travail avec les parlementaires pour expertiser les idées.

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Sur le même sujet, c'est l'ancien secrétaire d'Etat chargé des Transports,  Frédéric Cuvillier - qui avait décider de se retirer de la tutelle de Ségolène Royal en quittant le gouvernement lors du dernier remaniement - qui se montre encore plus virulent. Interrogé par LCP dans les couloirs de l'Assemblée le 14 octobre, il ne louvoie pas :

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Il vaut mieux avoir une idée qui est réfléchie avant plutôt que d'avoir une idée et réfléchir après.

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Sur BFMTV le 14 octobre au soir, Ségolène Royal a quant à elle défendu le bien-fondé d'une idée moquée à droite comme à gauche, tout en regrettant : "si on ne peut rien dire, parce qu'il ne faut rien bouger, c'est un problème."

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