Hausses des taxes de séjour : un député PS persiste et signe contre Laurent Fabius

Publié à 16h41, le 30 juin 2014 , Modifié à 17h45, le 30 juin 2014

Hausses des taxes de séjour : un député PS persiste et signe contre Laurent Fabius
Olivier Faure © MaxPPP

Il l’écrit lui-même : Olivier Faure "persiste et signe" concernant l’instauration d’une taxe régionale de 2 euros par nuit d’hôtel en Ile-de-France. Dans un billet publié lundi 30 juin sur son blog, le député PS de Seine-et-Marne défend cette taxe, adoptée le 19 juin par l’Assemblée nationale et qui doit permettre de financer les transports Franciliens, notamment le RER.

Mais cette nouvelle contribution, votée à l’unanimité, inquiète le secteur touristique et… Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, en charge également de la promotion du tourisme.

Dimanche 29 juin, le quai d’Orsay a publié un communiqué dans lequel il torpille cette nouvelle taxe et le relèvement à 8 euros du plafond de la taxe communale de séjour. Voici ce qu’écrit le ministre : 

"

Les deux augmentations de taxe de séjour votées en première lecture à l’Assemblée nationale sont dangereusement et totalement contraires à la promotion du tourisme qui est une priorité pour l’emploi et l’équilibre extérieur de la France.

"

Pas de quoi faire sourcilier Olivier Faure. Malgré les velléités du chef de la diplomatie française, le rapporteur spécial du budget "infrastructures des transports collectifs et ferroviaires" ne change pas d’avis. Contacté par Le Lab, il s’explique :

"

Ce n’est pas parce qu’un ministre hausse le ton qu’on doit reculer.

"

Pour lui "le ministre est dans son rôle". Se défendant de vouloir "rentrer dans une polémique avec Laurent Fabius", le socialiste, très proche de Jean-Marc Ayrault et éloigné du mouvement des députés PS frondeurs, argumente :

"

Tout le monde veut avoir des transports rénovés mais personne ne veut payer. On peut aussi laisser les transports se dégrader jusqu’à ce que mort s’en suive et après les gens se déplaceront à pied ou à cheval. C’est plus simple de dire qu’on ne prélève rien sur personne. Ma responsabilité, c’est de faire en sorte qu’on ait les moyens d’entretenir le réseau.

"

Quitte à s’opposer frontalement à Laurent Fabius ? "Si on n’a pas de transport, on n’a pas de tourisme. […] Il faut savoir ce que l’on veut", ajoute Olivier Faure, arguant que les travaux envisagés dans le cadre du Grand Paris "feront travailler 200.000 personnes".

De son côté, le ministère des Affaires étrangères juge "impératif de renoncer à ces hausses" et souhaite que soient trouvées "d’autres pistes dans la suite de la discussion parlementaire". 

Du rab sur le Lab

PlusPlus